Osmozis choisit la Bourse pour concentrer son marché

L’opérateur de wifi pour les campings et les villages de vacances mise sur sa rentabilité et sa technologie pour croître et gagner en notoriété.
Antoine Landrot

Le programme «Techshare» d’Euronext, destiné à promouvoir les marchés financiers auprès des sociétés technologiques non cotées, va peut-être aboutir pour la première fois : Osmozis a lancé hier son introduction en Bourse (IPO) sur Alternext. L’opérateur européen de réseaux wifi pour les campings et les centres de vacances veut proposer au maximum 899.300 actions, dans une fourchette indicative fixée entre 10,05 et 13,59 euros.

Créé en 2005, il pourra placer 10,6 millions d’euros pour un prix par action en milieu de fourchette : 8 millions d’euros par augmentation de capital, qui pourra être portée à 9,2 millions avec la clause d’extension, et 1,4 million par cession d’actions avec l’option de surallocation. Ces calculs reposent sur une valeur d’entreprise estimée entre 19 et 23 millions d’euros par CM CIC Market Solutions, chef de file de l’IPO et listing sponsor d’Osmozis.

Les fonds Naxicap et Soridec détiennent 15% et 7% de son capital. Ils ne participeront pas à l’IPO et détiendront 10% et 5% après l’émission hors extension et surallocation. Ils sont soumis à un lock-up de 9 mois.

Osmozis s’appuie sur la technologie militaire du wifi maillé, développée en interne. Avec 8,2 millions d’euros de revenus en 2016 (exercice clos le 31 août), en hausse de 29%, la société propose l’accès wifi aux clients, ainsi que des services aux gérants des sites (contrôle, surveillance, communication...), activité dont les revenus ont décuplé en 2016 (à 383.000 euros). Le business model repose sur des frais d’installation et une tarification de la consommation, dont 35% sont redistribués aux exploitants – les frais pouvant être réduits moyennant une baisse des commissions.

Osmozis compte séduire avec deux arguments : la société a été rentable dès la première année (303.000 euros de résultat net en 2015 et 151.000 en 2016) et bénéficie d’une position concurrentielle forte. La start-up, qui revendique 20% de parts de marché en France dans les campings et compte des filiales en Espagne, Italie, Allemagne et Pays-Bas, couvre un métier atomisé. «En dehors de Passman et de Wifirst, filiale de Bolloré, aucun concurrent en Europe ne dépasse 1,5 million d’euros de revenus», affirme Yves Boulot, directeur général délégué.

Un tiers de l’augmentation de capital financera la croissance organique (notamment en montagne pour réduire le caractère cyclique de l’activité), le reste pour des acquisitions. «Nous ciblons des concurrents ou des entreprises proposant des services connectés qui nous intéressent», indique son PDG Gérard Tremblay.

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