L’inflation en zone euro bat un nouveau record en janvier

Fabrice Anselmi
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Hausse des taux et résultats des entreprises  -  AdobeStock.

L’inflation en zone euro s’est accélérée de manière inattendue en janvier pour atteindre un niveau record, indique la première estimation publiée mercredi par Eurostat. Les prix à la consommation dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique (IPCH) ont augmenté de 5,1% en rythme annuel, après 5,0% en décembre alors que les économistes anticipaient une décélération entre 4,4% et 4,7% à cause d’effets de base en lien avec la fin de baisse de TVA en Allemagne en janvier 2021.

La surprise est venue de la hausse des prix de l’énergie, estimée à 28,6% sur un an, après +25,9% en décembre, loin devant celle des prix de l’alimentation, de l’alcool et du tabac (+3,6%), des services (+2,4%) et des biens industriels hors énergie (+2,3%).

Après les surprises sur l’inflation espagnole (6,1%), allemande (5,1%), et française (3,3%), l’énergie a également beaucoup pesé sur les prix en Italie (5,3%) avec un record depuis 1996, aux Pays-Bas (7,6%) et en Belgique (8,5%).

L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation), surveillée de plus près par la Banque centrale européenne (BCE) pour évaluer le caractère transitoire ou non des hausses de prix, a, elle, ralenti le mois dernier à 2,5% en rythme annuel, après 2,7% en décembre. Une mesure encore plus étroite, qui exclut aussi l’alcool et le tabac, est ressortie à +2,3% après +2,6%.

Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunit jeudi, alors que l’inflation reste plus de deux fois supérieure à son objectif. La banque centrale estime que la hausse des prix est alimentée principalement par des facteurs transitoires et que l’inflation repassera sous 2% à partir de 2023. Mais un nombre important de ses gouverneurs ont remis en question la qualité des projections de la BCE, et ont fait valoir que l’inflation risquait de terminer l’année à un niveau plus élevé qu’anticipé par l’institution de Francfort.

L’euro-dollar a poursuivi sa hausse entamée lundi, de 1,115 en début de semaine à 1,132 mercredi midi, en anticipation de hausses de taux qui pourraient survenir plus tôt que prévu. Les marchés de swaps tablent désormais sur une hausse de taux au troisième trimestre. Les taux longs sont aussi remontés, à plus de 0,05% pour le Bund, plus de 0,45% pour l’OAT, plus de 1,42% pour le BTP.

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