Les marchés attendent des signes sur le rythme de resserrement de la Fed

La réunion du FOMC qui se tient demain et mercredi devrait se solder par un statu quo. Mais les marchés attendent au moins deux hausses de taux cette année.
Patrick Aussannaire
FED FOMC Interior of the Board room.
La réunion des membres du FOMC se tiendra mardi 31 janvier et mercredi 1er février.  -  Salle de réunion du Federal Open Market Committee de la Réserve fédérale. Photo Fed.

Le onzième trimestre consécutif de croissance signé par l’économie américaine avant même la mise en place des baisses d’impôts promises par Donald Trump renforce les anticipations d’accélération du rythme de resserrement monétaire de la Fed. Si la réunion du FOMC qui se tient demain et mercredi devrait se solder par un statu quo monétaire, les marchés scruteront les signes indiquant le moment choisi par la Fed pour relever à nouveau ses taux, avant que les chiffres mensuels de l’emploi ne soient publiés vendredi. «Compte tenu de la situation de plein emploi et l’accélération de l’inflation vers l’objectif, le ton des communiqués de la Fed devrait être plus ‘hawkish’ dans les prochains mois afin de préparer le marché à de nouveaux relèvements des taux en 2017», estime Natixis.

Janet Yellen expliquait récemment qu’avec des taux toujours proches de zéro, le FOMC aurait peu de marges de manœuvre pour répondre à un affaiblissement de l’économie, mais aurait toutes les armes nécessaires en cas d’accélération de l’activité et de l’inflation. «Une telle asymétrie des risques suggère un rythme de resserrement plus progressif que celui prescrit par une simple règle théorique», concluait la présidente de la Fed. Les marchés anticipent une hausse des taux en mars de 25 pb, puis une deuxième en septembre, mais restent partagés sur l’éventualité d’un autre geste en décembre. «Les taux devraient être plus élevés, et relevés plus rapidement dans le cas d’une relance budgétaire que le scénario des dots présenté par les membres du FOMC en décembre», indique Citigroup.

La Fed peut s’appuyer sur la solidité de l’activité. Si le rythme annuel de croissance du PIB américain est ressorti à 1,9%, en dessous des 2,2% attendus par le consensus et des 3,5% enregistrés au trimestre précédent, le commerce extérieur explique à lui seul ce ralentissement. Il a retiré 1,7 point de croissance, avec la chute de 4,3% des exportations et la hausse des importations de 8,3%. Il s’agit en outre d’une première estimation qui pourrait être revue à la hausse compte tenu de l’estimation fraîche de croissance de 2,9% publiée jeudi dernier par la Fed d’Atlanta dans son fameux indice «GDP Now». Après 1,6% en 2016, Natixis anticipe une accélération de la croissance à un rythme de 2,3% au cours de cette année, ainsi que de l’inflation à un niveau moyen de 2,7%.

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