Les marchés actions bouclent un millésime 2019 exceptionnel

Les grandes places boursières ont terminé l’année sur des progressions à deux chiffres et non loin de leurs records grâce au soutien des banques centrales.
Xavier Diaz

Les marchés actions ont enregistré en 2019 des performances d’autant plus remarquables que l’environnement économique et politique a été incertain sur fond de conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. L’indice MSCI Monde bondit de 24,9% après avoir établi un plus haut historique de 2.365 points. Une fois de plus, Wall Street a tiré la performance des marchés avec de nouveaux records établis par l’indice S&P 500 à 3.248 points, qui termine l’année en hausse de 28,5%, et par le Nasdaq à plus de 9.000 points pour la première fois de son histoire avec une progression de près de 35%.

Les places boursières européennes font moins bien mais progressent tout de même de 23,1% pour l’indice Stoxx Europe 600. En France, le CAC 40 bondit de 26,4% et dépasse la barre des 6.000 points pour la première fois depuis 12 ans. La Bourse de Londres accuse un retard avec un gain de seulement 12,1% en raison de l’incertitude liée au Brexit. Au Japon, l’indice Topix gagne 15,2%, les valeurs nippones ayant été affectées par la guerre commerciale. Les marchés émergents sont également restés à la traîne avec un gain de 15,2% pour le MSCI EM. En leur sein, les valeurs chinoises tirent leur épingle du jeu avec un bond de 36,1% pour l’indice CSI 300.

«Le rebond des marchés a été tiré exclusivement par l’expansion des multiples et non par la croissance des bénéfices», explique Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée chez CPR AM. Cette dernière ayant été quasi nulle aux Etats-Unis et négative partout ailleurs. Le multiplie de valorisation (PER) du MSCI Monde s’est accru de 21%, selon les stratégistes de Generali Investments. Aux Etats-Unis, mais aussi de plus en plus en Europe, les actions ont aussi été portées par les rachats d’actions.

L’année s’est déroulée en trois temps. Un début d’exercice en fanfare porté par les valeurs de croissance et les défensives. Ensuite, la crainte d’une escalade entre les Etats-Unis et la Chine a mis un coup d’arrêt à ce rebond qui a repris à partir de septembre et l’espoir d’un accord commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales confirmé en fin d’année. Le ton résolument accommodant des banques centrales et les taux ultra bas ont rendu les actions plus attractives, tandis que la reprise des rachats d’obligations par la BCE et la Fed ont de nouveau inondé le marché de liquidités. En fin d’année, l’espoir que la conjoncture mondiale ait atteint un point bas a provoqué un début de rotation vers les valeurs cycliques et le style value.

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