
Les gérants redonnent leur confiance au marché du crédit

Le retour de l’appétit pour le risque et les nouvelles mesures d’assouplissement annoncées par la BCE ont permis de redonner le moral aux gérants du Panel Agefi pour le marché du crédit. Ils sont désormais prêts à surpondérer la classe d’actifs au sein de leurs portefeuilles au mois d’avril, à l’exception de CPR AM et de Swiss Life Asset managers qui préfèrent quant à eux rester prudents en optant pour la neutralité. Plus aucun panéliste ne sous-pondère le crédit. Ils ont en outre renforcé leur vision positive sur l’évolution des spreads, et fortement réduit de près de 1 point en moyenne la part de cash au sein de leurs portefeuilles. Les panélistes conservent enfin une légère préférence pour les obligations des sociétés financières, ainsi que pour la dette bancaire subordonnée.
Grâce à des émissions de 46 milliards d’euros sur le compartiment investment grade (IG) au cours du mois de mars, soit à seulement 2,5 milliards du record mensuel historique de janvier 2009, le marché primaire a enregistré un volume total de près de 80 milliards le mois dernier. Le segment IG n’a cependant pas pu rattraper son retard pris au cours des deux premiers mois de l’année, et reste à des niveaux de volumes inférieurs de 20 milliards d’euros à ceux de l’an dernier à l’issue du premier trimestre. Le high yield (HY) est resté atone avec 7 milliards d’euros d’émissions sur le trimestre (dont 6 milliards en mars), contre 29 milliards à la même période l’an passé. «Les nouvelles TLTRO devraient freiner certaines émissions, mais ça n’aura pas un impact considérable», estime SG CIB.
Sur le marché secondaire, les spreads sont revenus sur leurs niveaux de fin 2015, effaçant ainsi l’ensemble des pertes encaissés jusqu’à mi-février. Les rendements totaux ont en outre fortement augmenté au mois de mars à un niveau de 1,2% sur le segment IG et de 3,7% sur le HY, après deux mois en territoire négatif pour le HY, sous l’effet de la baisse des rendements d’Etat. «Si le segment IG a bénéficié de sa duration plus longue et de la composante spread qui pèse plus fortement sur le HY, la demande pour le crédit restera forte une fois que la BCE aura donné plus de détails sur ses rachats d’obligations corporates et une fois les achats commencés, avec une hausse du rendement total sur l’IG et encore plus sur le HY» qui bénéficiera de reports des investisseurs, estime SG CIB.
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