Les gérants invitent à la prudence sur les marchés actions

L’optimisme des Bourses est encore loin d’être partagé par le Panel Actions. Les 21 gérants interrogés la semaine du 26 avril peinent toujours à anticiper la progression continue des Bourses occidentales, semblant attendre une consolidation qui ne vient pas. La prévision de hausse sur six mois donnée début avril a presque été réalisée. En un mois, l’EuroStoxx 50 a gagné 1,55%, le CAC 40 3,40% et le S&P 500 5,26%. Bien qu’ils aient relevé leurs cibles, les panélistes tablent sur une hausse limitée de 1% des indices parisien et américain et de 2% de l’indice paneuropéen à horizon six mois. Pourtant, tout pousse à l’optimisme, avec le déconfinement et des résultats trimestriels bien supérieurs aux attentes. « Les fondamentaux des entreprises s’améliorent depuis le milieu de l’année dernière, note Schroders. [Cette reprise] a été soutenue par trois facteurs clés : le rebond des bénéfices, le ralentissement des émissions de dette et la baisse du coût de la dette ».

Presque toutes les gestions ont relevé leurs cibles, à six mois et à un an, sur les indices occidentaux. En particulier Carmignac (+500 points à 6.700 sur le CAC 40 à 1 an, et +200 points à 4.200 sur l’EuroStoxx 50 à un an) et Crédit Mutuel AM (+550 points à 6.600, et + 250 points à 3.200 sur les mêmes indices).

Désormais, le Panel table sur une hausse de 3,8% du CAC 40 en un an, après un gain de 37% sur les douze derniers mois. Les plus optimistes – NN IP, Carmignac et Oddo BHF AM – misent sur 7% de hausse. En revanche, DPAM et Groupama estiment que la place parisienne sera légèrement en dessous de son niveau actuel dans un an.

Même tendance sur l’EuroStoxx 50, avec une progression attendue de 5,2% dans douze mois, qui s’ajoutera aux près de 36% gagnés en un an. Les plus optimistes – Lazard, NN IP et Oddo BHF AM – anticipent 9% de hausse. Seul DPAM table sur une stabilité.

La Bourse américaine semble prête à toucher des nouveaux records, alors qu’elle a déjà bondi de 44% en un an. Le Panel estime que le S&P 500 pourrait encore gagner 3,8% sur les douze prochains mois. Carmignac, Federal Finance, Gaspal, NN IP et Oddo BHF AM tablent sur 7,5%. DPAM, Groupama, La Banque Postale, Lazard et State Street GA anticipent un statu quo.

En revanche, les gestions sont plus divisées sur l’évolution de la Bourse japonaise, un tiers ayant révisé à la baisse ses perspectives. Si le Nikkei gagne 46% en un an, il a marqué le pas le mois dernier, en recul de 2%. Toutefois, le Panel lui attribue un potentiel de rebond de 6,4% en un an.

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