Les gérants actions restent prudents sur le potentiel des marchés

Le Panel Actions table sur un recul de 1% à 3% des marchés actions. Seul le Nikkei devrait progresser légèrement en 2023.
Bruno de Roulhac
bourse de paris cotation indice actions indices CAC 40 SBF Brongniart marchés
Au mois de janvier 2023, les Bourses ont affiché une hausse spectaculaire : +9,4% pour l’indice parisien CAC 40.  -  AdobeStock

Pris au dépourvu. Face à la hausse spectaculaire des Bourses en janvier, +9,4% pour le CAC 40, +9,75% pour l’Euro Stoxx 50, +6,2% pour le S&P 500 et +4,7% pour le Nikkei, les 19 gérants interrogés par L’Agefi du 25 janvier au 2 février pour le Panel Actions ont dû rehausser leurs objectifs. Notamment Axa IM, Groupama AM et Gaspal, parmi les plus baissiers du Panel. Seul, Lazard, droit dans ses bottes, n’a pas modifié ses cibles et demeure, de très loin, le plus pessimiste des panélistes. Toutefois, les gestions ne semblent toujours pas croire que ce rebond sera durable. Elles anticipent un recul des trois indices occidentaux à six mois comme à un an.

Ainsi, le CAC 40 pourrait abandonner 3,5% en six mois. Seules cinq gestions (Candriam, Carmignac, Oddo BHF, Amplegest et Richelieu), les plus optimistes, estiment que la place parisienne sera au même niveau cet été. Dans un an, le CAC 40 céderait encore 2,7%, au mieux il prendrait 4% pour Oddo BHF et Banque Syz. Tandis que Lazard anticipe une chute de 21%. Même scénario attendu pour l’Euro Stoxx 50. Avec une baisse de 3,4% à six mois et de 2,1% à un an. « La thématique de rééquilibrage de la croissance mondiale vers l’Europe soutient les marchés européens, notait récemment Ostrum AM. Du côté microéconomique, les prévisions de bénéfices pointent à la baisse. Les analystes s’inquiètent de la capacité des entreprises à maintenir leurs marges record. Nous pensons que l’inflation donne aux entreprises une certaine marge de manœuvre pour s’adapter aux pressions sur les coûts. L’érosion des marges sera limitée ». Toutefois, « le risque de rechute des marchés pourrait davantage provenir d’une croissance plus forte qu’attendu et d’une inflation persistante qui justifierait un nouveau tour de vis de la BCE », poursuit Ostrum AM.

Du côté du S&P 500, les mouvements attendus devraient être moins violents. Le Panel table sur un léger recul de 2,6% à six mois et de 1,4% à un an. Cholet Dupont Oudart espère néanmoins un rebond de 7% en douze mois, tandis que Carmignac table sur une chute de 28%.

En revanche, les gestions sont plus confiantes sur le Nikkei, qui progresserait légèrement de 0,7% à six mois et de 4% en un an. Carmignac voit même la place japonaise rebondir de 27% en un an !

{"title":"","image":"298400","legend":"","credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Marchés actions

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...

beymedias-1.svg