
Les gérants actions restent prudents sur le potentiel des marchés

Pris au dépourvu. Face à la hausse spectaculaire des Bourses en janvier, +9,4% pour le CAC 40, +9,75% pour l’Euro Stoxx 50, +6,2% pour le S&P 500 et +4,7% pour le Nikkei, les 19 gérants interrogés par L’Agefi du 25 janvier au 2 février pour le Panel Actions ont dû rehausser leurs objectifs. Notamment Axa IM, Groupama AM et Gaspal, parmi les plus baissiers du Panel. Seul, Lazard, droit dans ses bottes, n’a pas modifié ses cibles et demeure, de très loin, le plus pessimiste des panélistes. Toutefois, les gestions ne semblent toujours pas croire que ce rebond sera durable. Elles anticipent un recul des trois indices occidentaux à six mois comme à un an.
Ainsi, le CAC 40 pourrait abandonner 3,5% en six mois. Seules cinq gestions (Candriam, Carmignac, Oddo BHF, Amplegest et Richelieu), les plus optimistes, estiment que la place parisienne sera au même niveau cet été. Dans un an, le CAC 40 céderait encore 2,7%, au mieux il prendrait 4% pour Oddo BHF et Banque Syz. Tandis que Lazard anticipe une chute de 21%. Même scénario attendu pour l’Euro Stoxx 50. Avec une baisse de 3,4% à six mois et de 2,1% à un an. « La thématique de rééquilibrage de la croissance mondiale vers l’Europe soutient les marchés européens, notait récemment Ostrum AM. Du côté microéconomique, les prévisions de bénéfices pointent à la baisse. Les analystes s’inquiètent de la capacité des entreprises à maintenir leurs marges record. Nous pensons que l’inflation donne aux entreprises une certaine marge de manœuvre pour s’adapter aux pressions sur les coûts. L’érosion des marges sera limitée ». Toutefois, « le risque de rechute des marchés pourrait davantage provenir d’une croissance plus forte qu’attendu et d’une inflation persistante qui justifierait un nouveau tour de vis de la BCE », poursuit Ostrum AM.
Du côté du S&P 500, les mouvements attendus devraient être moins violents. Le Panel table sur un léger recul de 2,6% à six mois et de 1,4% à un an. Cholet Dupont Oudart espère néanmoins un rebond de 7% en douze mois, tandis que Carmignac table sur une chute de 28%.
En revanche, les gestions sont plus confiantes sur le Nikkei, qui progresserait légèrement de 0,7% à six mois et de 4% en un an. Carmignac voit même la place japonaise rebondir de 27% en un an !
{"title":"","image":"298400","legend":"","credit":""}
Plus d'articles Marchés actions
-
La prime de risque doit être plus élevée pour le secteur bancaire
La manière dont le sauvetage de Credit Suisse a été mené rebat les cartes des valorisations du secteur en Europe. -
Les Bourses européennes résistent
Après une ouverture en net repli, les marchés actions se reprennent. Les valeurs bancaires sont revenues, dans l'ensemble, en territoire positif. En revanche, les investisseurs ajustent toujours les prix des obligations subordonnées des banques. -
Le secteur bancaire inquiète toujours les marchés
La situation des banques semble instable et la crainte d’une crise bancaire continue de peser sur les marchés avec en toile de fond un risque économique. Les banques centrales ont annoncée dimanche une intervention coordonnée.
Contenu de nos partenaires
Les plus lus de
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
-
Bras de fer
Automobile: les libéraux allemands font le forcing sur les carburants synthétiques
Le ministre des Transports menace de ne pas voter à Bruxelles l'interdiction du moteur thermique à partir de 2035 -
Tournant
Royaume-Uni: l'accord sur le protocole nord-irlandais marque-t-il la fin de la politique partisane sur le Brexit?
Les compromis consentis par l’Union européenne et le soutien de principe du Labour mettent les « Brexiter » dos au mur -
Edifiant
Politique du logement: 38 milliards pour quels résultats?
Les pouvoirs publics consacrent un budget bien supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne pour aider les Français à mieux se loger. Sans atteindre les effets attendus