
Les Etats-Unis rejouent le psychodrame du plafond de la dette

Shutdown» et «plafond de la dette» font à nouveau la Une des journaux américains cette semaine. En jeu, l’arrêt possible des administrations fédérales en l’absence de vote parlementaire sur le budget de l’exercice fiscal qui débutera le 1er octobre. Le sujet est indépendant du problème lié à la limite de dette actuelle, un plafond de 28.400 milliards de dollars qui avait été suspendu pour deux ans jusqu’au 1er août et que le Trésor américain ne peut désormais dépasser sans un vote l’y autorisant. Le plafond devrait être atteint mi-octobre, plus tard que prévu, grâce aux bonnes recettes fiscales liées à la reprise de l’économie.
«On serait tenté de parler de ‘méthode cathartique’ tant les Américains repoussent à chaque fois un peu plus loin les limites de ces débats budgétaires», analyse Thomas Costerg, économiste US chez Pictet WM. Le plafond de la dette a été relevé près de 80 fois depuis 1960, avec deux épisodes marquants en 2011 et 2016.
La Chambre des représentants a adopté le 21 septembre, avec 220 votes démocrates pour et 211 votes républicains contre, un texte portant à la fois sur le budget 2022 et sur un relèvement du plafond de la dette. Le premier serait reconduit sur les bases du budget 2021 avant un addendum d’ici la fin d’année (comme en 2021) et permettrait d’assurer le financement des dépenses de l’administration fédérale jusqu’au 3 décembre. Le second serait ainsi débloqué jusqu’à fin 2022. Le texte doit être très prochainement validé par le Sénat, où le chef de file des républicains Mitch McConnell a encore menacé lundi de le bloquer faute d’accord sur les plans de relance budgétaire…
Jeu à trois bandes
Le 26 septembre, la présidente démocrate de la Chambre des représentants a promis de faire voter jeudi le plan bipartisan de 1.200 milliards de dollars pour les infrastructures, un texte qui a été d’abord adopté au Sénat le 10 août avec le soutien de 19 votes républicains et 50 votes démocrates. Nancy Pelosi a fait savoir que si elle soumettait ce texte au vote de la Chambre, c’était avec la certitude qu’il serait adopté. «Même si ça paraît peu vraisemblable, les députés démocrates les plus progressistes menacent encore de voter contre afin d’imposer l’autre plan de relance de l’administration Biden de 3.500 milliards sur le volet social et climat (Build Back Better), qui doit être voté au Sénat où deux démocrates plus centristes, dont Joe Manchin, le bloqueront en l’état», rappelle Thomas Costerg.
Dans ce contexte, le scénario le plus probable est celui d’un vote à la Chambre sur le plan infrastructures le 29 septembre, mais d’un rejet en première lecture au Sénat, par les républicains, du texte sur le budget 2022 provisoire et le plafond de la dette. Première conséquence : les administrations fédérales n’ouvriraient pas le 1er octobre. «L’effet serait limité, puisque cela concerne surtout les dépenses non essentielles (parcs et musées fédéraux), et que les fonctionnaires concernés finissent, depuis les épisodes passés, par être payés a posteriori une fois le budget voté, même ceux placés en congé forcé», poursuit Thomas Costerg. «Une solution pourrait aussi être de n’adopter que le projet de loi de dépenses, pour éviter la fermeture des services publics et laisser ouverte la question de l’extension de la dette», suggère Gilles Moëc, chef économiste d’Axa IM.
Deuxième conséquence : si le blocage devait durer jusqu’au 15-20 octobre, le Trésor américain finirait par ne plus pouvoir émettre de dettes et, une première dans l’Histoire, probablement par faire défaut au premier remboursement suivant. La secrétaire d’Etat Janet Yellen a prévenu dans le Wall Street Journal qu’un défaut provoquerait un sursaut des taux d’intérêt et une dégradation de la note du pays comme en 2013. «Un autre sujet concernerait l’ordre des dépenses, les coupons devenant en théorie prioritaires sur les pensions et chèques de sécurité sociale. Après, Janet Yellen exagère un peu sur l’effet d’un retard de paiement, a priori limité sur l’actif financier le plus sûr au monde. Mais c’est un test qui énerve aussi le Comité de conseil au Trésor sur les emprunts (TBAC), ajoute Thomas Costerg. Les républicains ne devraient pas garder cette ligne ferme très longtemps, et devraient adopter ce texte en deuxième lecture, en sachant que le plan sur les mesures sociales sera renégocié et probablement dénaturé d’ici à décembre. Sinon, les démocrates profiteront sans doute de la possibilité de faire passer au Sénat ce texte sur le budget provisoire 2022 et le plafond de la dette par le processus de Budget Reconciliation (avec un vote de 50+1 sur 100).» Alors que tout retard poserait problème à la Fed pour lancer son «tapering» en novembre rappelle Gilles Moëc, un tel choix imposerait de fixer un nouveau plafond de dette plus élevé, ce qui n’est pas obligatoire avec un vote normal sur la suspension jusqu’à fin 2022. «Cela pourrait limiter la marge de manœuvre budgétaire démocrate que certains craignaient avec l’élection de Joe Biden», ajoute Guillaume Martin, stratégiste taux chez Natixis.
Risques monétaires ?
Sur les marchés, les spécialistes ont déjà averti que certains fonds monétaires (MMF) ont commencé à raccourcir les maturités de leurs investissements en emprunts d’Etat américains de façon à les liquider plus vite si leurs investisseurs devaient sortir soudainement. Il y aura certainement plus de volatilité dans les prochains semaines, mais «les risques de ‘débâcle monétaire’ semblent assez limités, poursuit Guillaume Martin. Un tiers des liquidités des ‘govies MMF’ sont, faute de trouver assez de T-bills sur le marché, déjà placés au jour le jour sur les opérations de ‘mise en pension’ inversée de la Fed. Il faudrait donc plus d’un tiers de rachats dans ces fonds pour, en cas de défaut peu probable, risquer une perte de valeur (NAV) liée aux titres sous-jacents», conclut-il, estimant au contraire que des T-bills à 1 mois plus rémunérateurs que des T-bills à 3 mois offrent des opportunités.
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Gaza-ville: sous les bombes, les Palestiniens fuient l'assaut israélien
Nousseirat - A bord de tracteurs, charrettes ou camionnettes surchargées, parfois même à pied, des Gazaouis affluent en flux continu par la grande route côtière dans le centre du territoire palestinien, fuyant la ville de Gaza, au nord, où Israël intensifie son assaut. «On a été déplacés de force sous des bombardements intensifs», témoigne Saeb al-Mobayed, venus du nord de la ville de Gaza. «Beaucoup de bâtiments ont été détruits», et «des mosquées près d’endroits abritant des déplacés ont également été visées, nous forçant à partir», ajoute-t-il. Les déplacés de ce nouvel exode de populations dans la bande de Gaza, ravagée par près de deux ans de guerre, laissent derrière eux un paysage de ruines, où des nuages de poussière s'élèvent au dessus de montagnes de décombres et d’immeubles détruits par les bombes israéliennes. L’armée a appelé mardi tous les habitants de Gaza-ville, le principal centre urbain du territoire, à en partir immédiatement vers le sud, avertissant qu’elle allait y frapper durement le mouvement palestinien Hamas. L’ONU estime qu’environ un million de personnes vivent dans la ville et ses alentours. Sur la route, défilent des véhicules souvent cabossés où s’entassent les passagers, et qui croulent sous des empilements de meubles, tables, chaises, et matelas. D’autres doivent se contenter de pousser à la main de lourdes charrettes, ou des vélos. «Qu’ils ouvrent les postes-frontières, qu’ils mettent fin à la guerre et qu’ils permettent à la vie de revenir à la normale, comme avant. Ça suffit», exhorte parmi ces déplacés Ahmed Shamlakh. L’armée israélienne affirme que ces Gazaouis trouveront nourriture, tentes et médicaments, dans une zone qu’elle qualifie d’"humanitaire» à Al-Mawasi, au sud. Mais selon le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, dans le centre et le sud du territoire il n’y a «pas d’abri, pas d’espace pour installer des tentes, pas de nourriture et pas d’eau potable» Et en près de deux ans de guerre, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées «humanitaires» dans la bande de Gaza, affirmant y viser des combattants du Hamas. «Humiliation» Quasiment toute la population gazaouie a été déplacée au moins une fois depuis le début de l’offensive israélienne, lancée en représailles à une attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël, le 7 octobre 2023. A Gaza-ville, où des avions militaires ont largué des centaines de tracts ordonnant aux habitants d'évacuer, Khaled Khuwaiter n’en peut plus. «Je demande à Israël: où sommes nous censés aller ?», interpelle cet homme de 36 ans, qui a déja du fuir son quartier pilonné de Zeitoun. «Les bombardements sont partout, les gens meurent partout. Nous n’avons plus que Dieu, puisque le monde nous regarde nous faire massacrer et ne fait rien». «L'évacuation est une humiliation» s’indigne Mirvat Abu Muammar, 30 ans, également déjà déplacée avec son mari et leurs trois enfants, et qui dit manquer de tout. Avec sa famille, elle «attendra de voir». «Ca fait deux ans que nous n’avons pas eu un moment de répit ou de sommeil. Juste la mort, la destruction, et le désespoir». L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. D’après l’armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées ce jour là. L’offensive israélienne a fait au moins 64.605 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. © Agence France-Presse -
Immigration: les entrées irrégulières et les demandes d'asile baissent, et pourtant la pression reste très forte pour serrer la vis
Bruxelles - Moins d’entrées irrégulières, moins de demandes d’asile... Et pourtant, l’Europe subit toujours une pression très forte pour durcir sa politique migratoire, une dynamique qui se reflète dans les propositions en débat parmi les Vingt-Sept. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au cours de la première moitié de l’année, le nombre d’entrées irrégulières sur le territoire européen a chuté de 20% selon l’agence européenne de frontières Frontex. Elles ont dégringolé sur la route des Balkans et se concentrent désormais en Méditerranée. Les demandes d’asiles enregistrées dans les pays de l’Union européenne et ses voisins ont elles aussi reculé de 23% par rapport à la même période l’an dernier, selon des données publiées lundi. Face à la poussée de la droite et de l’extrême droite, l’Europe a pourtant rarement été sous une telle pression pour serrer la vis sur l’immigration. «Il y a au niveau politique ce sentiment qu’il faut répondre aux attentes des citoyens», note Camille Le Coz, directrice du centre de réflexion Migration Policy Institute Europe, évoquant la «montée de partis anti-migrants» partout sur le continent. Pour ces groupes politiques, la baisse du nombre d’arrivées est loin d'être suffisante. «Cela ne peut pas être le seul critère à prendre en compte», souligne, dans un entretien à l’AFP, l’eurodéputé du Rassemblement national et ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri, plaidant pour qu’elle se conjugue avec une hausse significative des renvois. Moins de 20% des décisions d’expulsion de migrants sont actuellement suivies d’effets au sein de l’UE, une statistique régulièrement brandie par les partisans d’une ligne migratoire plus ferme. «Alléger la pression» Pressée à agir sur cette question, tout particulièrement par l’Allemagne, l’Autriche et les pays scandinaves, la Commission avance à marche forcée. Quelques mois seulement après l’adoption d’une loi titanesque sur la migration, qui doit entrer en vigueur en 2026, l’exécutif européen a mis trois propositions supplémentaires sur la table. Elles permettront «d’alléger la pression sur nos systèmes d’asile», a assuré lundi le commissaire chargé des questions migratoires, Magnus Brunner. Si elles venaient à être adoptées, les nouvelles propositions de la Commission permettraient aux Etats membres: - D’ouvrir des centres en dehors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrants dont la demande d’asile aurait été rejetée, les fameux «hubs de retours». - De sanctionner plus durement les migrants qui refusent de quitter le territoire européen, via notamment des périodes de détention plus longues. - De renvoyer des migrants vers des pays dont ils ne sont pas originaires mais que l’Europe considère comme «sûrs». «Popcorn» Autant de mesures qualifiées de «cruelles» par la gauche et les associations de protection de migrants. Mais sur lesquelles les groupes de droite au Parlement et les Etats membres veulent avancer vite. Sous l’impulsion du Danemark, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne, les Vingt-Sept ont déjà entamé l’examen de plusieurs de ces mesures, ont affirmé plusieurs sources à l’AFP. Ils espèrent adopter une position commune d’ici la fin de l’année, malgré des réticences exprimées notamment par l’Espagne, l’Irlande et le Portugal sur les questions de respect des droits humains. L’objectif est d’entamer des négociations en début d’année prochaine avec le Parlement, théâtre de tractations très difficiles, notamment sur la question des «hubs de retour», selon plusieurs eurodéputés qui y prennent part. Des discussions extrêmement périlleuses sont par ailleurs en cours entre les Etats membres et la Commission sur une nouvelle répartition des demandeurs d’asile sur le continent. L’idée est d’identifier quels sont les pays de l’UE les plus confrontés à une «pression migratoire». Et de déterminer, sur cette base, combien de migrants les autres Etats membres sont prêts à «relocaliser» sur leur sol, ou quelle aide financière ils sont prêts à leur verser. L’exécutif européen doit présenter sa copie aux Vingt-Sept le 15 octobre. «Préparez le popcorn», glisse un fonctionnaire européen, prédisant des négociations extrêmement «sensibles». Camille CAMDESSUS © Agence France-Presse -
Hausse record du niveau de formation dans l'OCDE, mais des inégalités et un déficit de compétences persistent
Paris - Le niveau de formation a fortement augmenté dans l’OCDE depuis le début des années 2000 avec un taux sans précédent de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, indique le rapport annuel «Regards sur l’Education» publié mardi. «48% des jeunes adultes des pays» membres sont désormais diplômés de l’enseignement supérieur «contre 27% en 2000", souligne ce rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), qui rassemble les pays les plus industrialisés. L’Irlande et la Norvège affichent notamment des «progrès remarquables» avec une hausse de diplômés du supérieur d’environ 6 points de pourcentage entre 2005 et 2024, suivies par la Colombie, le Costa Rica, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Mexique, le Portugal et la Turquie, a noté Mathias Cormann, le secrétaire général de l’OCDE, lors d’une présentation du rapport. L’OCDE souligne cependant que nombre d'étudiants ne finissent pas leurs études, en particulier les hommes, en raison d’une inadéquation entre attentes et réalité de la formation, ou d’un manque de soutien aux étudiants. Autre problème: diplôme ne veut pas toujours dire compétences. Ces dernières, notamment en maîtrise de l'écrit et des mathématiques, ont stagné ou diminué sur la dernière décennie dans la plupart des pays membres. «En France, il y a des adultes qui ont passé des années à l'école et parfois à l’université et qui n’ont même pas les compétences en littératie (compétences à l'écrit, ndlr) d’un enfant de 10 ans», a relevé Andreas Schleicher, directeur du département d’Education et des compétences de l’OCDE, lors de la présentation. Les études supérieures rapportent En outre, malgré la hausse des diplômés de l’enseignement supérieur, les entreprises ont du mal à trouver les qualifications dont elles ont besoin: «40% des employeurs sont en état de pénurie de compétences», relève l’OCDE, qui recommande la généralisation des formations courtes certifiantes tout au long de la vie active, afin d’aider «les travailleurs à s’adapter à l'évolution des besoins des entreprises, particulièrement avec la montée de l’intelligence artificielle. L’OCDE insiste sur un point souvent débattu: les études supérieures sont rentables, même lorsqu’elles coûtent cher comme en Angleterre ou aux Etats-Unis. «Une bonne éducation rapporte. Si vous avez une licence, vous gagnez 39% de plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire», et encore plus avec un master, fait valoir Andreas Schleicher. La plus-value d’un diplôme du supérieur dans une trajectoire professionnelle fait que la mobilité des étudiants internationaux ne cesse de croître, en dépit du coût des formations. Bémol notable: l’inégalité de l’accès à l’enseignement supérieur persiste et les enfants de diplômés du supérieur ont encore beaucoup plus de chances de décrocher eux aussi une formation de l’enseignement supérieur et de la terminer que ceux dont les parents n’ont pas fait d'études supérieures. Certains pays comme le Danemark et la Corée ont réussi à gommer en partie ces inégalités avec «tout de même 40% de possibilités d’avoir un diplôme de l’enseignement supérieur si vos parents n’ont pas terminé leurs études secondaires». A l’inverse en Hongrie ou en Lituanie par exemple ce taux n’est que de 7%. M. Schleicher relève que le système britannique de prêts étudiants est plutôt mieux à même de gommer les inégalités que certains autres pays où l’Etat finance davantage les études supérieures: le remboursement sera exigé après la fin des études seulement si le jeune gagne au moins un certain niveau de rémunération. Véronique DUPONT © Agence France-Presse