Le secteur de l’énergie reste le grand gagnant de la crise

Les entreprises «value» résistent, mais dans une proportion moindre tandis que le secteur croissance accumule les sous-performances.
Stéphane Levy, stratégiste et responsable de l’innovation chez Chahine Capital
PETROLE oil baril Brent WTI essence carburant énergie fossile Image par Az1975 de Pixabay
barils de pétrole  -  Image par Az1975 de Pixabay

La matrice de «momentum» des secteurs européens, dont l’objectif est d’identifier les tendances dominantes du moment, révèle une forte dispersion dans le comportement relatif des différents segments sectoriels et stylistiques du marché.

Depuis six mois, l’actualité macroéconomique occupe l’esprit des investisseurs et a pris le pas vis-à-vis de considérations plus fondamentales et micro-économiques. C’est en effet à partir du printemps, que les confinements chinois, ainsi que l’inflexion restrictive des banques centrales, ont fait émerger des craintes de stagflation économique, d’autant plus que le conflit en Ukraine semble s’inscrire de plus en plus dans la durée. Dans ce contexte, on peut identifier deux grandes tendances désormais installées.

Le secteur de l'énergie, en tout premier lieu, est le grand gagnant. Ce dernier vient d’aligner deux périodes consécutives de six mois de surperformance. Il s’agit d’ailleurs du seul secteur en hausse depuis le début de l’année avec une performance de +15 % en 2022 à ce stade. Les secteurs défensifs Santé et Agroalimentaire sont également des gagnants réguliers en relatif mais dans des proportions moindres.

Le secteur croissance en berne

A l’inverse, l’intégralité des secteurs à dominante « croissance » (représentés en bleu sur le graphique) sont des perdants, c’est-à-dire qu’ils viennent d’aligner deux périodes consécutives de six mois de sous-performance. C’est particulièrement vrai pour les deux secteurs emblématiques de croissance séculaire, Distribution et Technologie, en raison de la hausse sans précédent des taux longs qui pèse sur l'évaluation des titres fortement valorisés. On retrouve également parmi les perdants, certains secteurs cycliques tels que l’automobile, l’industrie ou la construction qui pâtissent de la baisse marquée du « momentum » économique mondial depuis six mois.

Seul un secteur sur quatre évolue dans un régime de « momentum » transitoire (« recovery » ou déclin), ce qui est plutôt inhabituel. Le plus significatif est le secteur Minier, en déclin. Ce dernier, porté en début d’année par la hausse des cours des matières premières a été contre-performant depuis 6 mois, en absolu comme en relatif, en raison du ralentissement de l'économie mondiale.

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