Le premier trimestre 2023 sourit à la croissance en Bourse

Au premier trimestre, les valeurs de croissance ont pris une longueur d’avance, tandis que les financières et les immobilières se sont effondrées en mars.
marches financiers
Le secteur financier a lourdement chuté en mars  -  Fotolia

Sur les marchés, les investisseurs en ont vu de toutes couleurs au cours des trois premiers mois de 2023. Après un mois de janvier euphorique sur les marchés actions avec la réouverture plus rapide que prévu de l’économie chinoise, ces derniers ont sombré dans le pessimisme en février avec la nouvelle envolée des taux, avant de basculer en mars dans la crainte d’une nouvelle crise bancaire partie de Silicon Valley Bank (SVB).

Pourtant, les places boursières ne s’en tirent pas si mal depuis le début de l’année. L’indice Nasdaq (+16,1%) à la Bourse de New York affiche la meilleure performance, suivi par le FTSE Mib (+14,4%) à la Bourse de Milan et l’EuroStoxx 50 (13,7%). L’ensemble des marchés européens affiche des gains supérieurs à 10% depuis janvier.

La répartition sectorielle des performances reflète plus fidèlement les montagnes russes qu’ont connues les marchés depuis le début de l’année. Les valeurs de croissance et de qualité ont emporté les suffrages des investisseurs au premier trimestre. A Wall Street, la performance de l’indice Nasdaq (qui surperforme de près de 10 points l’indice S&P 500) en témoigne. La répartition sectorielle du S&P 500 le confirme, avec les valeurs technologiques (semi-conducteurs notamment, Nvidia enregistrant la meilleure performance +86,8%) et des services de communication en tête du palmarès. Cette recherche de la qualité est encore plus visible en Europe. Outre la technologie, la consommation discrétionnaire, notamment les valeurs du luxe, reste un des paris préférés des investisseurs avec une différenciation encore plus flagrante en mars. Le secteur a progressé de 4%, tiré, entre autres, par des valeurs comme L’Oréal, Hermès International ou Kering, alors que l’indice Stoxx 600 était en baisse sur le mois.

Sanction pour les banques

Les secteurs les plus cycliques, qui avaient pris de l’avance en début d’année avec les perspectives liées à la réouverture de la Chine ont abandonné une partie de leurs gains alors que le marché continue de craindre une récession, d’autant qu’elle pourrait être exacerbée par une crise de crédit (credit crunch) provoquée par les difficultés des banques régionales aux Etats-Unis. Un retrait particulièrement visible en mars avec des performances négatives pour l’industrie ou les matériaux sur le marché américain. En Europe, les valeurs du secteur automobile, de la chimie ou de la construction sont dans le rouge en mars.

A lire aussi: Credit Suisse réveille le spectre d'une crise bancaire

Mais le véritable écart désormais est entre les valeurs de croissance et le secteur financier. Aux Etats-Unis, les banques régionales ont particulièrement souffert et affichent les pires performances sur le mois de mars (First Republic Bank -89% ; Charles Schwab -33%). Le sous-indice des banques chute de 11%. Le secteur immobilier est également affecté par la crise bancaire (-4,5% en mars). Les banques européennes ne font guère mieux, l’indice sectoriel chutant de 13,7% tandis que le secteur immobilier cède 12,6%. La pire performance de l’indice Euro Stoxx 50 en mars est Vonovia. L’action du groupe immobilier allemand dégringole de 27%.

Graphe.jpg

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles Marchés actions

Contenu de nos partenaires

Les plus lus de
A lire sur ...