Le PIB britannique se contracte plus que prévu en juillet

La baisse de 0,5% du PIB en juillet outre-Manche, sur des éléments conjoncturels, ne devrait toutefois pas affecter sur la prochaine décision de la banque centrale.
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L'économie britannique est menacée de stagnation.  -  Crédit 0fjd125gk87/Pixabay

L'économie britannique s’est fortement contractée en juillet dans un contexte de grèves dans les hôpitaux et les écoles qui ont pesé sur la production et de météo peu favorable qui a affecté la consommation.

D’après l’Office des statistiques nationales (ONS), le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,5% en juillet par rapport à juin, le niveau le plus bas depuis décembre 2022, après une croissance de 0,5% le mois précédent. Les économistes s’attendaient à un recul de l’activité compte tenu des grèves et du mauvais temps, mais pas de cette ampleur. Ceux interrogés par Reuters prévoyaient une contraction de seulement 0,2% en juillet.

Sur un an, le PIB a stagné alors que le consensus anticipait une hausse de 0,4% après un gain de 0,9% en juin. Dans le détail, tous les principaux secteurs de l'économie - services, industrie manufacturière et construction - ont reculé en juillet.

L’activité en juillet a toutefois été affectée par des éléments conjoncturels qui ne permettent pas pour l’instant de tracer une tendance durable. Les grèves dans le secteur de la santé ont entraîné une baisse d’activité de 0,5%. De même pour la consommation en raison de la météo peu favorable. James Smith, économiste chez ING, n’est guère étonné par ces chiffres qui corrigent la forte croissance en juin, dans certaines industries comme la pharmacie et l’automobile, et sont plombés par le secteur des services, en partie en raison des grèves.

Stagnation pas récession

«Si l’on exclut le bruit autour de ces données, l’économie semble continuer de croître, quoique de manière fractionnée, note l’économiste. L'évolution de l’activité au cours des trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents reste légèrement positive. Nous pensons que l’économie devrait stagner au cours des prochains trimestres – et qu’une légère récession ne peut être exclue». Sur la période de trois mois à fin juillet, l’activité a progressé de 0,2%.

«Etant donné la volatilité des chiffres du PIB, nous nous attendons à ce que la BoE les ignore largement, affirme James Smith. Les responsables ont clairement indiqué qu’ils se concentraient sur la croissance des salaires, l’inflation des services et le sous-emploi du marché du travail – et pas grand-chose d’autre.»

Ces chiffres soulignent la fragilité de l'économie britannique, dont le PIB évolue à un rythme plus faible que ceux que la Banque d’Angleterre (BoE) anticipe, au lendemain de la publication d’une hausse du chômage en août et une baisse des postes vacants outre-Manche. Mais la banque centrale devrait surtout se focaliser sur l’accélération de la hausse des salaires sur la période lors de sa prochaine réunion monétaire la semaine prochaine.

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