Le patron d’Iberdrola fait l’objet d’une enquête dans une affaire d’espionnage

Stéphanie Salti, à Madrid

Ignacio Sanchez Galan, est rattrapé par la justice. Ce matin, le tribunal national espagnol (Audiencia Nacional) a officiellement désigné le patron d’Iberdrola, ainsi que trois autres personnes, toutes des cadres actuels ou ayant travaillé pour Iberdrola, comme suspects dans le cadre d’une affaire de corruption, de falsification de documents et de violation de la vie privée. Cette enquête s’inscrit dans le cadre d’un vaste scandale impliquant d’autres grandes entreprises espagnoles. Selon les enquêteurs, ces sociétés pourraient avoir engagé une société appartenant à un ancien officier de police pour espionner leurs rivaux et leurs dirigeants.

Cet ancien policier n’est pas un inconnu de la scène espagnole : José Manuel Villarejo est en effet sorti de prison en mars après trois ans de détention préventive dans une affaire distincte concernant des allégations de blanchiment d’argent et de corruption de fonctionnaires.

Les faits qui sont reprochés au dirigeant d’Iberdrola remontent à 2004. Cette année-là, l’énergéticien a demandé un permis de construire pour une centrale dans le sud de l’Espagne. Selon les documents judiciaires, le responsable de la sécurité d’Iberdrola de l'époque a engagé la société dirigée par l’ancien officier de police pour recueillir des renseignements et aider à « surmonter les obstacles » afin d’obtenir les permis nécessaires.

Iberdrola aurait également demandé à la société d’enquêter sur l’ex-président de son concurrent espagnol Endesa, Manuel Pizarro, et de recueillir des informations sur le patron d’ACS Florentino Perez et sa famille dans le cadre d’une bataille de rachat, selon des éléments du dossier.

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