Le dilemme de la stabilité monétaire et de la stabilité financière

Christophe Boucher et Benoît Begoc, ABN Amro Investment Solutions

Le graphique ci-contre montre l’évolution du taux des Treasuries 2 ans (proxy des anticipations sur la Fed) et le Ted spread. Ce dernier mesure l’écart entre le taux auquel les banques se prêtent entre elles et le taux auquel emprunte l’Etat américain. Le Ted spread indique dans quelle mesure les grandes banques se font mutuellement confiance.

La Fed n’a cessé de rappeler depuis un an que sa lutte contre l’inflation était son objectif prioritaire ; qu’elle était prête à sacrifier l’emploi pour assurer la crédibilité de son engagement concernant la stabilité des prix.

D’ailleurs, les publications depuis quelques mois semblent montrer que le processus de désinflation des prix et des salaires s’est amorcé sans pour autant affecter significativement l’emploi comme le craignaient par exemple Lawrence Summers (pour qui lutter contre l’inflation nécessitait de faire remonter le taux de chômage durablement au-dessus de 5%). L’arbitrage entre stabilité monétaire et emploi ne semble finalement pas avoir eu vraiment lieu.

En revanche, les marchés paraissent attendre des banques centrales un certain arbitrage entre stabilité monétaire et stabilité financière. Les révisions des attentes sur la politique monétaire de la Fed par les marchés ont été pour le moins volatiles depuis une semaine avec les différents épisodes de stress bancaire.

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