Le choix du prochain gouverneur de la Banque du Japon crée la surprise

Corentin Chappron

Le choix du prochain gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) éclaire la difficulté de la tâche qui attend le successeur de Haruhiko Kuroda, encore en poste jusqu’au 8 avril. Deux des trois favoris (Hiroshi Nakaso et Masayoshi Amamiya) ont décliné l’offre du gouvernement japonais, qui doit proposer un candidat à l’approbation des deux chambres du Parlement dans les prochains jours. Le choix s’est finalement porté sur Kazuo Ueda, un chercheur qui a siégé au conseil de la Banque du Japon de 1995 à 2005. Il ne faisait pas partie des favoris. «Les informations sont rares sur la position de Kazuo Ueda sur le contrôle de la courbe des taux», écrivent les stratégistes de Société Générale, qui rappellent que «dans un article paru dans les médias japonais l’année dernière, Kazuo Ueda avait mis en garde contre une augmentation prématurée des taux après l'échec des précédentes hausses de taux par le passé».

Les marchés n’y ont pas moins lu un possible durcissement de la politique monétaire japonaise. Le rendement du 10 ans japonais a progressé d’un point de base, à 0,501%, tandis que la paire dollar/yen s’est raffermie de presque 1%, à 130 yen/dollar.

Deux des neuf membres composant le conseil des gouverneurs voient par ailleurs leur mandat expirer, et devront être remplacés. «La nomination des deux gouverneurs adjoints mérite également d'être surveillée car elle donnera une indication sur la direction de la BoJ. Uchida, l’un des deux nominés, a ainsi travaillé en étroite collaboration avec Amamiya sur la politique de contrôle de la courbe des taux. Le conseil reste donc accommodant», estime ING.

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