
La Bourse de Hong Kong propose une fusion au LSE

La Bourse de Hong Kong veut relancer le mouvement de concentration des plateformes de marchés. Hong Kong Exchanges and Clearing (HKEC) a indiqué ce matin avoir proposé une fusion avec le London Stock Exchange (LSE). L’opérateur asiatique précise que cette proposition ne constitue pas une offre ferme.
HKEC explique que son projet, comprenant une part en numéraire et une part en actions HKEC, valoriserait le LSE à 29,6 milliards de livres, contre une capitalisation boursière de 23,8 milliards de livres hier soir. La valeur d’entreprise du LSE ressortirait à 31,6 milliards de livres. Cela représente une prime de 22,4% par rapport au cours moyen du LSE pondéré par les volumes depuis le 29 juillet, indique HKEC. Le nouveau groupe serait coté à Hong Kong avec une cotation secondaire à Londres. L’ensemble capitaliserait environ 68 milliards de dollars, soit plus que la capitalisation d’Intercontinental Exchange (ICE) qui gère le New York Stock Exchange.
A l’annonce de ce projet, le cours du LSE a bondi de plus de 15%.
Dans un communiqué, le LSE a confirmé avoir reçu cette proposition «non sollicitée» et soumise à d’«importantes conditions». La Bourse de Londres indique que son conseil d’administration examinera ce projet et fera d’autres annonces le moment venu. Elle précise être toujours engagée à conclure le projet d’acquisition de Refinitiv annoncé fin juillet pour un montant de 15 milliards de dollars.
Selon un document de présentation adressé aux investisseurs, HKEC explique que cette fusion permettrait de «créer un groupe d’infrastructure de marché de premier plan avec une présence mondiale, reliant les places financières de l’Ouest et les marchés émergents de l’Est, en particulier en Chine» et renforcerait «la position de Hong Kong comme porte d’entrée entre la Chine continentale et le reste du monde». Le groupe asiatique ajoute que «les deux activités sont très complémentaires et leur combinaison offrirait des perspectives de synergies importantes». Le montant de ces synergies n’est pas chiffré.
Même si Hong Kong bénéficie d’un statut d’administration spéciale vis-à-vis de Pékin, son projet de fusion avec le LSE ne manquerait pas de soulever des questions politiques et réglementaires au Royaume-Uni. Encore plus dans le contexte de tensions actuel à Hong Kong. HKEC assure que la gouvernance du groupe fusionné répondrait aux standards britanniques.
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