Idinvest dépasse son objectif pour son deuxième fonds numérique

Le gérant a levé 140 millions d’euros sur son FCPR, qui vient de prendre une participation dans le spécialiste français des objets connectés Sigfox.
Julien Beauvieux

Le succès appelle souvent le succès dans l’univers du capital-risque. Auréolée par la récente levée de fonds de 100 millions d’euros de Sigfox, dans laquelle elle est investie depuis 2013, la société de gestion Idinvest a annoncé avoir levé 140 millions à l’occasion du closing final de son fonds Idinvest Digital II. Initialement fixé à 100 millions d’euros lors de son lancement fin 2013, puis relevé à 120 millions, l’objectif de collecte de ce FCPR (fonds commun de placement à risque) dédié au numérique et aux nouvelles technologies a ainsi été dépassé.

«Le fonds a été majoritairement souscrit par des investisseurs institutionnels», souligne Matthieu Baret, associé chez Idinvest, qui n’a pas souhaité divulguer de chiffrage précis. Lors du premier closing, qui avait totalisé 60 millions d’euros en octobre 2013, Idinvest avait notamment pu compter sur le soutien de son ancienne maison mère, Allianz France, qui avait investi une dizaine de millions. Bpifrance et Lagardère avaient mis respectivement 15 et 11 millions. Lors du closing final, ils ont été rejoints par le groupe Up (ex-Groupe Chèque Déjeuner) au tour de table, qui compte également «de nombreux assureurs et banques, des family offices».

Le fonds, qui dispose encore de trois ans pour réaliser ses investissements, a déjà pris des tickets dans dix sociétés pour un montant représentant 30% des souscriptions. «Du fait de notre investissement précoce dans Sigfox, le fonds est déjà nettement en territoire positif», précise Matthieu Baret, qui ajoute que «d’autres bonnes nouvelles pourraient venir de sociétés déjà en portefeuille comme Synthesio ou Kantox». A l’instar de Sigfox, spécialisée dans les objets connectés, la société espagnole Kantox illustre bien le cœur de cible d’Idinvest Digital II, qui a vocation à prendre des tickets minoritaires de 5 à 10 millions d’euros dans des start-up de services internet, de médias, de e-commerce ou de logiciels. Kantox propose ainsi aux PME une plate-forme permettant d’optimiser les transactions en devises en «peer-to-peer» et de réaliser des virements internationaux gratuits dans plus de 50 pays. Avec à la clef environ 1 milliard d’euros échangés en 2014.

Dénicher des pépites demande néanmoins un tri très sélectif. «Nous sélectionnons six ou sept dossiers par an sur plus de 2.000 opportunités d’investissement», témoigne Matthieu Baret.

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