
Euronext donne le top départ à sa reprise en main de la compensation des dérivés
Il n’est plus possible de faire marche arrière. Euronext a annoncé le 16 janvier avoir envoyé à son partenaire LCH SA le préavis pour résilier l’accord qui liait les deux sociétés sur la compensation des dérivés. L’opérateur paneuropéen confirme ainsi la migration de la compensation des marchés de dérivés et de matières premières cotées d’Euronext vers Euronext Clearing au plus tard au troisième trimestre 2024. Auparavant, c’est LCH SA qui s’en chargeait, en vertu d’un contrat entre les deux parties. La remise en cause de cet accord entraînera le versement par Euronext d’une indemnité d’environ 36 millions d’euros à LCH qui seront provisionnées au premier trimestre 2023 et payables en 2024. «Ce montant est inclus dans les 150 millions de coûts de mise en œuvre lié au plan stratégique ‘growth for impact 2024’ déjà annoncé en novembre 2021», précise Euronext dans un communiqué. Même si les deux opérateurs continueront de travailler ensemble, notamment via le lien d’interopérabilité sur les obligations d’Etat italiennes, LCH group a la possibilité de racheter la participation de 11,1% que détient actuellement Euronext dans LCH SA. Actuellement, cette participation est valorisée 66,8 millions d’euros dans les comptes d’Euronext. Ambitions fortes Cette annonce s’inscrit dans la stratégie d’Euronext de réinternaliser la compensation, explicitée par le groupe depuis son rachat de Borsa Italiana et sa chambre de compensation CC&G, devenue Euronext Clearing. Sur les marchés au comptant, Euronext continuera de proposer une compensation en libre accès mais Euronext Clearing sera la chambre de compensation proposée par défaut (au lieu de LCH SA aujourd’hui) dès la fin du quatrième trimestre 2023. Sur les dérivés, l’internalisation de toutela chaîne de valeur du post-marché contribuera à atteindre l’objectif de 100 millions d’euros de synergies attendus par Euronext du rachat de Borsa Italiana. «Cette migration de la compensation des dérivés nous fera atteindre une masse critique qui nous permettra d’être plus ambitieux sur les dérivés listés», précise à L’Agefi Anthony Attia, le responsable des marchés primaires et du post-marché chez Euronext. Le groupe ambitionne de «devenir une grande chambre de compensation européenne», ajoute le dirigeant. Jusqu’ici, le plan stratégique d’Euronext se déroule sans accroc.
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