
Euronext dévoile un plan plus ambitieux sur les synergies avec Borsa Italiana

L’opérateur boursier Euronext a dévoilé lundi de nouveaux objectifs financiers à moyen terme dans le cadre de son plan stratégique «Growth for Impact 2024», qui repose notamment sur un objectif de synergies plus ambitieux suite à l’acquisition de Borsa Italiana.
Sur la période 2020 à 2024, le groupe table sur une croissance de son chiffre d’affaires de 3% à 4% en moyenne par an, et sur une hausse de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 5% à 6% par an.
A titre de comparaison, le plan précédent, dévoilé en 2019, visait une croissance du chiffre d’affaires de 2% à 3% par an.
Ces nouveaux objectifs incluent 100 millions d’euros de synergies liées à l’intégration de Borsa Italiana, alors qu’Euronext tablait auparavant sur 60 millions d’euros de synergies. Euronext estime le coût de mise en oeuvre de ces synergies à 160 millions d’euros, dont une moitié de coûts non-récurrents.
Le relèvement de l’objectif de synergies «repose principalement sur l’expansion des activités de compensation de CC&G et sur la migration du centre de données principal d’Euronext», a précisé l’opérateur dans un communiqué, ajoutant que «plus de 55% des synergies sont liées à des projets de croissance».
Reprendre le contrôle du «clearing»
Euronext investira dans le développement de CC&G, sa chambre de compensation issue du rachat de Borsa Italiana, afin d’en faire la chambre de compensation principale pour l’ensemble de ses marchés d’actions, de dérivés et de matières premières. CC&G sera rebaptisée Euronext Clearing.
Cette «initiative stratégique» doit permettre au groupe de «reprendre le contrôle de cette activité», aujourd’hui fragmentée et gérée en partie par des tiers, a souligné Anthony Attia, le directeur des marchés primaires et des activités post-marché d’Euronext, dans un entretien accordé à l’agence Agefi-Dow Jones.
Euronext entend également tirer parti de la migration de son centre de données de Londres à Bergame, qui générera des revenus de location de serveurs par les institutions financières désireuses de bénéficier de temps de latence les plus courts possible afin de passer leurs ordres sur les plateformes du groupe. Euronext a précisé lundi que la première phase de cette migration devrait avoir lieu au mois de juin 2022.
Le groupe compte en outre faire croître la plateforme de trading obligataire MTS - elle aussi issue du rachat de Borsa Italiana - développer de nouveaux services pour ses quatre dépositaires centraux et proposer aux émetteurs et investisseurs de nouveaux produits ESG afin de «construire l’infrastructure de marché numéro un en Europe».
Euronext prévoit de maintenir ses dépenses d’investissement dans une fourchette de 3% à 5% du chiffre d’affaires au cours des trois prochaines années et vise sur la même période un taux de distribution de 50% du bénéfice net.
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