Emmanuel Macron renouvelle son soutien à la French Tech

Le Président français a détaillé les différents volets de l’attribution des 7 milliards d’euros pour ce secteur.
Capucine Cousin

En costume mais sans cravate, Emmanuel Macron a reçu lundi soir dans la salle des fêtes de l’Elysée une centaine de responsables de la «French Tech» - entreprises en pointe dans le secteur du numérique. Le président s’est dit ravi de retrouver le milieu des start-up, au cours du premier événement de grande ampleur organisé à l’Elysée depuis le confinement. Certes, en raison des contraintes sanitaires actuelles, le format était plus réduit que la soirée annuelle de l’an dernier, où 600 invités s’étaient pressés. Mais «on est en train de démontrer qu’on peut continuer à faire des événements en période Covid», a souligné Emmanuel Macron.

A cette occasion, il a rappelé que le plan de relance flécherait 7 milliards vers les entreprises du numérique. Dans les détails, 3,7 milliards d’euros seront consacrés «au développement des start-up et de la souveraineté technologique française», 500 millions pour garantir à tous «un meilleur accès au numérique», 300 millions pour la formation aux métiers du numérique, et 2,3 milliards d’euros pour «accélérer la transition numérique des entreprises, de l’Etat et des territoires», a précisé l’Elysée.

Les entreprises du numérique «ont eu un rôle déterminant pendant la crise du Covid-19», et «nous comptons sur elles dans cette phase de relance», a-t-il précisé. De fait, l’entourage du président a souligné que le secteur du numérique était fortement créateur d’emplois, avec 20% à 30% des nouveaux emplois nets, et qu’il avait bien résisté pendant le confinement, porté par les usages numériques, du télétravail à la livraison à domicile.

Emmanuel Macron a réaffirmé son objectif déjà présenté l’an dernier, de «25 ‘licornes’ françaises d’ici 2025» - pour l’heure, 13 start-up sont considérées comme susceptibles d’atteindre le milliard de dollars de valorisation. Parmi les géants de demain figurent trois entreprises qui se sont présentées hier soir, à savoir l’éditeur de jeux vidéos mobiles Voodoo, qui a accueilli le chinois Tencent à son capital cet été, Mirakl (créations de places de marché pour des entreprises), et Inovafeed (protéines d’insectes).

Le président a aussi pris la défense du futur réseau de cinquième génération mobile (5G), en ironisant sur ceux qui préféreraient «le modèle Amish» et le «retour à la lampe à huile», au lendemain de la publication d’une demande de moratoire de 70 élus de gauche et écologistes. «Oui, la France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation», a-t-il insisté. L’attribution des fréquences 5G doit débuter à la fin du mois en France.

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