
Christine Lagarde précise le futur outil anti-fragmentation de la BCE

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a fourni quelques précisions mardi sur l’instrument qui doit être lancé prochainement afin d’endiguer les risques de fragmentation des conditions financières dans la zone euro.
Au cours d’un discours prononcé à l’ouverture du Forum annuel de la BCE à Sintra, au Portugal, la responsable a déclaré que ce nouvel instrument devrait «être efficace, tout en étant proportionné et en présentant des garanties suffisantes pour préserver la dynamique des Etats membres en faveur d’une politique budgétaire saine».
«Afin de préserver la transmission ordonnée de notre politique monétaire à l’ensemble de la zone euro, nous devons veiller à ce que [la hausse des rendements obligataires et des écarts de taux] ne soit pas exacerbée et faussée par une dynamique de marché déstabilisante, qui entraînerait une fragmentation de notre impulsion monétaire initiale», a souligné la responsable.
Christine Lagarde a par ailleurs confirmé que la BCE comptait relever ses taux de 25 points de base en juillet et d’au moins autant en septembre. Au-delà de septembre, le processus de normalisation de la politique monétaire «se poursuivra de manière déterminée et soutenue», a indiqué Christine Lagarde, en précisant toutefois que le rythme de cette normalisation ne pouvait «pas être défini ex ante» en raison des incertitudes économiques actuelles.
De ce fait, «le point de départ de chaque réunion [de politique monétaire] consistera en une évaluation de l'évolution des chocs, de leurs implications pour les perspectives et du niveau de confiance que nous avons dans la convergence de l’inflation vers notre objectif à moyen terme», a souligné la banquière centrale.
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