
Bruxelles retrouve l’espoir d’un vote pour le Mécanisme de stabilité en Italie

La confiance revient. De hauts responsables de la Commission européenne (CE) - dont le vice-président Valdis Dombrovskis et le commissaire à l’Economie Paolo Gentiloni - ont récemment fait part de leur optimisme sur le fait que l’Italie approuverait bientôt la réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES). Après la récente adoption par l’Allemagne, le pays reste le seul de la zone euro à ne pas l’avoir ratifiée.
Créé en 2012 en pleine crise de la zone euro, ce fonds de sauvetage emprunte sur les marchés pour fournir des prêts (jusqu’à 500 milliards d’euros) à taux bonifié aux Etats en difficulté. Ceux-ci doivent en contrepartie mettre en œuvre des réformes structurelles pour améliorer leur compétitivité et assainir leurs finances, comme en Grèce. La réforme fait l’objet d’une certaine méfiance en Italie car elle simplifie, au travers de nouvelles clauses d’action collective (CAC) avec «agrégation unique», le système de vote des créanciers obligataires en vue d’une résolution contraignante pour les pays affaiblis.
Ces derniers jours, la présidente du Conseil Giorgia Meloni, opposée encore en décembre à ce fonds trop «stigmatisant» pour les pays utilisateurs, et son ministre de l’Economie et des Finances Giancarlo Giorgetti, ont envoyé des messages rassurants à Bruxelles. Ils ont expliqué à la présidente Ursula von der Leyen travailler sur un projet de loi qui pourrait aboutir d’ici à un mois. La Stampa a aussi rapporté les efforts de Rome dans ce sens. Et le nouveau directeur général du MES, Pierre Gramegna, a relaté «des réunions constructives» après sa visite en Italie la semaine dernière.
«Le gouvernement italien sait qu’il ne peut plus être seul à bloquer une réforme dont la mise en œuvre concerne aussi d’autres pays, et fait des efforts sur ce dossier pour pouvoir avancer sur d’autres, commente l’économiste Lorenzo Codogno (LC-Macro Advisors). Au sein de la coalition, c’est la Ligue de Matteo Salvini qui est la plus opposée au MES, alors que les votes de Forza Italia ne devraient pas être trop difficiles à obtenir. Dans l’opposition, le Parti démocrate (PD) ne devrait pas pouvoir voter contre», poursuit-il. Pour rappel, le parti leader des Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni compte 118 sièges sur 400 à la Chambre des députés et 63 sur 200 au Sénat, la Ligue 66 et 29, Forza Italia 44 et 18, tandis que le PD pro-européen en détient 69 et 38. Une majorité semblerait tout à fait possible même sans la Ligue.
Plus d'articles Zone euro
-
Le logement, un premier test de responsabilité budgétaire pour Paris
L'éditorial d'Alexandre Garabedian, directeur de la rédaction de L'Agefi -
Les minoritaires d’Orpea n’obtiennent pas d’assemblée générale
Le tribunal de commerce de Nanterre a jugé leur demande irrecevable, faute de démontrer leur qualité d’actionnaires au moment de l’assignation. -
La notation des dettes souveraines perd de son poids
L’agence S&P pourrait abaisser la notation de la France de AA à AA- vendredi, comme Fitch fin avril. Même si cette dégradation devenait effective, elle n’aurait pas une grande conséquence sur les marchés. Une situation bien différente de celle des pays dont la dette est proche de la catégorie haut rendement.
Sujets d'actualité
Contenu de nos partenaires
- Slawomir Krupa doit redorer le blason boursier de la Société Générale
- L’alliance mondiale des assureurs «net zéro» fait pschitt
- Arnaud Llinas (Amundi ETF): «80% de notre collecte du premier trimestre s’est faite sur les ETF ESG»
- Carrefour s’apprête à supprimer 1.000 postes dans ses sièges en France
- La succession d’Olivier Klein à la tête de la Bred se précise
- Casino obtient l’ouverture d’une procédure de conciliation avec ses créanciers
- La Société Générale présentera sa nouvelle feuille de route stratégique le 18 septembre
- Les gros dossiers de LBO attendent des jours meilleurs
- Sycomore AM relance la fronde sur la gouvernance d'Atos
-
Dialogue ?
L’Otan appelle à la désescalade dans le nord du Kosovo
Des affrontements ont eu lieu vendredi 26 mai entre la police kosovare et des Serbes du Kosovo qui ont tenté d'empêcher des maires albanais nouvellement élus de prendre leurs fonctions -
Colère sociale
Sous pression, le président serbe Aleksandar Vučić quitte la direction de son parti
Aleksandar Vučić a démissionné du Parti serbe du progrès après d'importantes manifestations contre son régime en réaction à deux fusillades de masse dans le pays au début du mois -
Responsabilité
Etats-Unis: Joe Biden et Kevin McCarthy ont trouvé un accord de principe sur le plafond de la dette
La rédaction du texte devrait être terminée dimanche et l'accord pourrait être voté mercredi. Il prévoirait le relèvement du plafond de la dette pour une durée de deux ans, en limitant les dépenses pendant cette période