
Berlin annonce un plan anti-inflation de 65 milliards d’euros

L’Allemagne consacrera 65 milliards d’euros supplémentaires pour protéger les consommateurs et les entreprises contre les effets de la flambée de l’inflation, a annoncé dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz, alors que la Russie n’a pas remis en route le gazoduc Nordstream 1 samedi après plusieurs jours d’arrêt pour maintenance.
Les trois partis de la coalition au pouvoir ont délibéré jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche avant d’annoncer le nouveau train de mesures, parmi lesquelles une taxe exceptionnelle sur les sociétés d'énergie et des aides pour les dépenses d'électricité et de transport en commun.
Taxe exceptionnelle sur l'énergie
Parmi les nouvelles mesures annoncées figure une taxe exceptionnelle sur les énergéticiens, dont le produit est estimé à au moins 10 milliards d’euros par le ministre des Finances Christian Lindner. Celui-ci a évoqué « une fourchette à deux chiffres en milliards ».
Une partie du produit de cette taxe, l’une des mesures les plus controversées du nouveau dispositif anti-inflation, servira à financer 1,7 milliard d’euros d’avantages fiscaux pour 9.000 entreprises consommatrices intensives d'énergie.
« La Russie n’est plus un partenaire fiable en matière d'énergie », a déclaré Olaf Scholz au cours d’une conférence de presse, ajoutant que l’Allemagne s'était préparée tôt aux risques de coupures et qu’elle serait en mesure de faire face à la demande de chauffage pendant l’hiver.
A la date de samedi, les réserves de gaz du pays étaient désormais pleines à 85%, un niveau atteint avec presque un mois d’avance sur le planning, en partie parce que les entreprises ont réduit leur consommation.
Mais si les approvisionnements sont jugés suffisants, le gouvernement doit faire davantage pour protéger les consommateurs et les entreprises face à la hausse des coûts, a ajouté le chancelier.
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain accélère sa dégradation
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont continué à ralentir en août, affectant l'ensemble du marché du travail. Avec des révisions annuelles encore attendues la semaine prochaine, cela pourrait finalement soutenir l’idée d’une baisse des taux des Fed funds encore plus marquée, peut-être dès septembre. -
L’inflation s’est un peu accentuée en zone euro au mois d'août
Cela ne devait pas modifier l’approche désormais attentiste du Conseil de la Banque centrale européenne, qui tiendra sa réunion monétaire le 11 septembre. -
La hausse des prix se stabilise aux Etats-Unis
L’inflation américaine est restée stable et conforme aux attentes en juillet. Les données sur la progression des dépenses et des revenus des ménages restent étonnamment élevées, même si elles ne modifient pas les prévisions des marchés selon lesquelles la Fed procèdera à une baisse de taux le 10 septembre.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste