
Artemid se lance dans le financement désintermédié des ETI
La société Artemid, gérante du fonds du même nom, est en quelque sorte une première conséquence de Novo. Ce véhicule de Place lancé il y a un an sous la houlette de la Caisse des dépôts a pour objectif non seulement de faire financer des entreprises moyennes par une quinzaine d’institutionnels, mais aussi d’enclencher une dynamique de désintermédiation. Or, Amiral Gestion et Capzanine, détenteurs à parité d’Artemid, avaient travaillé ensemble à l’appel d’offres sur la gestion de Novo.
«La collaboration approfondie menée à cette occasion nous a amenés à créer Artemid, ce fonds de prêt en forme de FCT (fonds commun de titrisation) rassemblant des financements seniors aux ETI, indique Nicolas Komilikis, associé chez Amiral Gestion. A la différence toutefois du fonds de place, le nouveau véhicule va cibler des ETI petites et moyennes, dont le chiffre d’affaires va de 100 à 500 millions d’euros et l’Ebitda de 10 à 50 millions, avec plus de flexibilité sur les ratios financiers». Les critères d’intervention seront souples, sur des durées de 5 à 7 ans, en majorité sans doute in fine, sous forme de prêts ou d’obligations.
S’il est régulièrement question de l’afflux d’offres de financement pour des projets d’entreprises plutôt à la peine, Artemid table sur les réseaux de ses actionnaires spécialistes des midcaps, le gérant actions Amiral Gestion et l’investisseur en mezzanine et capital Capzanine. L’un et l’autre comptent dix ans d’activité. «Nous disposerons aussi de relations privilégiées avec LCL dont le portefeuille d’ETI est étoffé, annonce Pascal Poupelle, ex-dirigeant du Crédit Lyonnais, de Calyon et de RBS et senior advisor du fonds. Nous avons noué un accord de coopération réciproque avec la banque et nous travaillerons aussi avec des banques d’affaires comme Leonardo Midcap, et Oddo et Cie, Rothschild et Cie et EY Corporate Finance.»
La société a déjà reçu des demandes spontanées d’émetteurs et deux dossiers sont en étude avancée. Côté analyse, Artemid démarre avec une équipe de deux gérants et deux analystes et jouera la prudence. «Les fonds de dette senior ont vocation à rester des placements très sûrs», indique Laurent Bénard, associé chez Capzanine. Au comité de surveillance, la présidence de François Drouin, ex président d’Oseo, représente aussi un signe rassurant pour les investisseurs.
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Des milliers de manifestants en Italie pour « dénoncer le génocide à Gaza »
Rome - Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à travers toute l’Italie pour «dénoncer le génocide à Gaza», lors d’une journée de mobilisation, émaillée de heurts à Milan, et marquée par des grèves et des blocages à l’appel de plusieurs syndicats. Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada dimanche. Mais l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment. A Rome, ils étaient plus de 20.000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant «Palestine libre!». «Contre le génocide, bloquons tout!», pouvait-on lire sur une immense banderole. Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir «une population qui est en train d'être exterminée». «Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui», espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant «les enfants morts et les hôpitaux détruits» à Gaza. «L’Italie parle mais ne fait rien», a-t-elle déploré. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. A Milan (nord), de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes. A Bologne (nord), des manifestants ont bloqué une autoroute avant d'être dispersés par des canons à eau, selon la police. D’autres rassemblements ont eu lieu à Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud)... A Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes. A Rome, le service des bus et du métro était perturbé, a constaté l’AFP. Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, adopte un positionnement très prudent sur la guerre à Gaza, même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa «préoccupation» face à l’offensive israélienne. Rome ne veut pas reconnaître «pour le moment» l’Etat de Palestine et se montre réticente aux sanctions commerciales proposées par l’Union européenne, même si le gouvernement rappelle régulièrement qu’il ne vend plus d’armes à Israël depuis le 7 octobre 2023. Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8% des Italiens jugent «extrêmement grave» la situation humanitaire à Gaza, et 40,6% souhaitent la reconnaissance d’un Etat palestinien. L’armée israélienne a intensifié depuis quelques jours ses opérations à Gaza, déjà ravagée par presque deux ans de guerre, avec l’objectif d’"anéantir» le mouvement islamiste palestinien Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, l’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65.344 morts, en majorité des civils. © Agence France-Presse -
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