
Sfam est interdit d’exercer jusqu'à nouvel ordre

Ce n’est pas la première fois que le courtier d’assurance Indexia (ex-Sfam) se fait pointer du doigt par les autorités, mais cette fois-ci, la sentence est particulièrement lourde. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a purement et simplement pris une mesure conservatoire interdisant temporairement à Sfam de distribuer tout contrat d’assurance. Cette décision est effective depuis le 25 avril 2023. L’Autorité explique avoir pris cette décision «afin de protéger les intérêts des clients».
Sfam est spécialisé dans les assurances dommages affinitaires, c’est-à-dire attachées par exemple à la vente de téléphones mobiles ou d’électroménager. Pour distribuer ses produits, Sfam passait par l’intermédiaire de plateformes de téléconseillers ou par les tristement célèbres magasins Hubside Store. Depuis plusieurs mois, les plaintes de clients de ces points de vente inondent les réseaux sociaux, ce dont la presse généraliste s’est largement fait l'écho. Ce qu’a confirmé l’ACPR dans son communiqué, expliquant que «les pratiques portant sur le processus de commercialisation mis en place par Sfam, constatées par l’ACPR, sont susceptibles de compromettre les intérêts des clients et ont déjà donné lieu à un nombre important de réclamations».
Une société sous surveillance
Le 5 avril 2022, il y a un an déjà, une enquête de la répression des fraudes transmise au Tribunal de Paris avait relevé des «pratiques consistant à faire faussement croire aux consommateurs souhaitant faire cesser des prélèvements, résilier leurs abonnements et se faire rembourser les sommes prélevées après résiliation de leur contrat, que leurs demandes étaient prises en compte, voire effectives».
Cette décision de l’ACPR était largement anticipée, car, selon des informations récemment publiées par l’Argus de l’Assurance, le groupe avait arrêté de vendre des assurances pour mobiles dès le début du mois d’avril pour se concentrer sur ses activités de réparation et de reconditionnement. La sanction reste cependant «provisoire» et sera levée «lorsque la société aura pu justifier auprès de l’ACPR qu’elle respecte les exigences réglementaires qui lui sont applicables», explique la tutelle.
Plus d'articles du même thème
-
Orpi se lance dans de nouveaux métiers pour devenir le « guichet unique du logement »
Le réseau d’agences immobilières a dévoilé sa feuille de route pour 2029. Elle prévoit le développement de la coopérative notamment dans le courtage en crédit immobilier et la gestion de patrimoine. -
Patrick Drahi s’apprête à relancer la vente de ses parts dans XpFibre
Un an après une première tentative avortée pour vendre ses 50,01% de parts dans le réseau français d'accès haut débit, l'homme d'affaires relance le processus. Cela pourrait prendre effet dès cette semaine. -
Groupama cherche son futur directeur de la gestion des placements financiers
Il rejoindra une équipe de cinq personnes et travaillera aux côtés de Mikaël Cohen, directeur des investissements.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Eramet subit deux revers en Indonésie
- Jean-Baptiste Tricot (Axa) : « Nous continuerons à travailler avec Axa IM dans les mêmes conditions »
- Le fonds de pension néerlandais PFZW poursuit la rotation drastique de ses gérants
- CNP Assurances pourrait céder trois immeubles dans le centre de Paris
Contenu de nos partenaires
-
Corée du Sud : la dirigeante de l’Église de l’Unification visée par un mandat d’arrêt
Séoul - Un tribunal sud-coréen a requis jeudi un mandat d’arrêt contre la dirigeante de l'Église de l’Unification (encore appelée secte Moon), Han Hak-ja, notamment soupçonnée d’avoir soudoyé la femme de l’ancien président Yoon Suk Yeol. «Nous avons estimé que le risque que Han manipule des preuves était très élevé, ce qui nous a conduits à demander le mandat», a déclaré le procureur Park Sang-jin. Pendant plusieurs heures mercredi, la responsable de l’Eglise, âgée de 82 ans, a été interrogée sur son rôle présumé dans la corruption de l’ancienne Première dame de Corée du Sud, Kim Keon Hee, ainsi que d’un parlementaire de premier plan. «Les accusations portées contre elle concernent la violation de la loi sur le financement politique, de la loi anti-corruption, l’incitation à détruire des preuves et le détournement de fonds,» a ajouté le procureur. Un tribunal devrait examiner cette demande en début de semaine prochaine. Han Hak-ja, à la tête de l’Eglise de l’Unification depuis la mort de son mari en 2012, aurait ordonné la livraison d’un sac à main de créateur, d’un collier en diamant et de ginseng - un produit populaire en Corée du Sud qui peut coûter des milliers d’euros - à Kim Keon Hee en 2022 afin de s’attirer les faveurs de son époux, alors chef de l’Etat. «Persécution injuste» L’ancienne première dame a été arrêtée et inculpée pour ces accusations de corruption et également pour manipulation des cours boursiers. Son mari – également en détention – a été formellement destitué en avril pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et déployé l’armée au Parlement. Han Hak-ja est également soupçonnée d’avoir versé un pot-de-vin de 100 millions de wons (61.000 euros) au député Kweon Seong-dong, contre lequel un mandat d’arrêt à été émis mardi par le tribunal de Séoul. L’Eglise de l’Unification a qualifié la demande de mandat de «persécution injuste d’un leader religieux mondial». «Nous dénonçons fermement le fait que, au lieu d’une considération humanitaire et d’un jugement rationnel, des mesures excessives et coercitives ont été prises contre notre dirigeante,» a fait savoir l'église dans un communiqué. L'Église de l’Unification a été fondée en 1954 par le défunt mari de Mme Han, Moon Sun-myung, a longtemps été au centre de controverses et de critiques, avec des enseignements centrés sur le rôle de Moon, ses mariages de masse, et un fonctionnement souvent assimilé à celui d’une secte. Elle revendique trois millions d’adeptes dans le monde, surnommés «Moonies», dont 300.000 en Corée du Sud et 600.000 au Japon. Mme Han, qui a été sortie en fauteuil roulant du bureau des procureurs après plus de neuf heures d’interrogatoire, a nié les accusations. «Pourquoi aurais-je fait cela ?» a-t-elle répondu. © Agence France-Presse -
Ecueils
La taxe Zucman : un plébiscite qui crispe jusqu'aux économistes de gauche
Beaucoup d'économistes, même classés à gauche, confient leur scepticisme face aux promesses de la taxe Zucman appliquée seulement à la France -
A contre-temps
Ballotté par les crises politiques, Gabriel Attal cherche son cap
Alors qu'il tente de tracer son chemin jusqu'à 2027, le chef du camp présidentiel ne cesse d'être percuté par les crises politiques