
RBS s’acquitte d’une lourde amende liée à sa panne informatique de 2012
RBS règle un montant record dans l’histoire de la régulation britannique de la banque de détail. La banque, encore détenue à 81% par le gouvernement, verse au total 56 millions de livres (70 millions d’euros) de pénalités - 42 millions à la Financial Conduct Authority (FCA) et 14 millions à la Prudential Regulation Authority (PRA) - pour la gigantesque panne informatique qu’elle a subie en 2012. La banque a obtenu un rabais de 30% en collaborant précocement avec les régulateurs.
Cela s’ajoute aux 70,3 millions de livres déjà consenties par RBS en indemnités à ses clients britanniques et aux 460.000 livres versées à des individus et sociétés ne faisant pas partie de la clientèle mais qui ont été affectés.
Une faille lors de la mise à jour du système informatique par un prestataire a touché 6,5 millions de clients en juin 2012, dont 92% étaient des particuliers. Ceux-ci ne pouvaient plus accéder à leurs comptes, retirer de l’argent au distributeur ou effectuer des paiements. En l’espace de quelques jours, RBS et ses filiales NatWest et Ulster Bank ont accumulé quelque 100 millions de paiements non traités.
«Les problèmes ont surgi en raison de l’incapacité à de nombreux niveaux au sein du groupe RBS d’identifier et de gérer les risques qui peuvent découler d’incidents informatiques. La conséquence a été une exposition des clients de RBS à ces risques», a expliqué Tracey McDermott, l’une des responsables de la FCA. La PRA, émanation de la Banque d’Angleterre chargée de promouvoir la stabilité financière, a pointé pour sa part des «systèmes inadéquats et des contrôles» qui «ont abouti à une perturbation généralisée des clients et du système financier». Il s’agit de la première amende infligée par la PRA depuis son entrée en service en avril 2013.
Dans un communiqué, le président de RBS Philip Hampton a reconnu que cet incident a révélé des «faiblesses inacceptables». Dans les mois qui ont suivi, l'établissement dit avoir conduit un travail exhaustif de recherche des responsabilités et diminué de 18% les bonus accordés à la division IT au titre de l’exercice 2012. La banque a déjà annoncé un plan d’investissement de 750 millions de livres sur trois ans afin de mettre à niveau son infrastructure informatique.
Plus d'articles du même thème
-
«La BCE n’a pas de fortes incitations pour réduire davantage ses taux»
Stefano Fiorini, responsable des fonds global fixed income chez Generali Investments -
Exail Technologies, pépite de la défense, prend d'assaut le SBF 120
La société, détenue à 44% par la famille Gorgé, est spécialisée dans les drones autonomes maritimes et les systèmes de navigation. Elle profite de l'appétit des investisseurs pour le secteur de la défense. -
Le cours du blé français reste sous le seuil de rentabilité
Entre de bonnes récoltes et une faible demande, les prix du blé varient dans des fourchettes plus resserrées, indépendamment des tensions géopolitiques et commerciales, et restent globalement plutôt tirés vers le bas par des prix du maïs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Invesco casse les frais de gestion sur son ETP Bitcoin
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Rubis confirme avoir engagé des discussions avec des acteurs industriels et financiers
Contenu de nos partenaires
-
Le bon grain et l'ivraie
Retraites et inégalité intergénérationnelle – par Frédéric Gonand
La crise des Gilets Jaunes en 2018 avait mis à jour de multiples – et souvent bien réels – éléments d’inégalité. Mais jamais n’a été évoquée l’inégalité intergénérationnelle considérable qu’introduit un déficit public hors de contrôle -
Europa
L’Europe, la grande oubliée des débats budgétaires – par Valérie Hayer
« Un an après la présentation du rapport Draghi, 11 % seulement de ses propositions ont été mises en œuvre » -
Paniers percés
En 35 ans, aucun gouvernement n'a vraiment réduit les dépenses publiques
Selon une note de François Ecalle pour Fipeco que nous dévoilons, de gauche ou de droite, tous ont dans l'ensemble creusé les déficits, hors effet de la conjoncture