
« Milan a besoin de nouvelles réformes pour se développer »
Quel regard portez-vous sur la place financière milanaise, et tout particulièrement sur la place boursière ?
Il s’agit d’une place secondaire. Le marché boursier y est surreprésenté par des sociétés financières, des utilities ou encore des sociétés contrôlées par l’Etat. Son poids reste aussi très faible à l’égard du PIB : à la fin de l’année dernière, la capitalisation de Piazza Affari représentait 626 milliards d’euros, soit 34 % du PIB, un pourcentage très en deçà de celui de la France ou encore de celui de l’Allemagne.
Nous avons aussi subi depuis quelques années une fuite des grosses sociétés cotées – soit parce qu’elles ont fait l’objet de rachats, soit parce qu’elles ont décidé de se coter sur une autre place financière – au profit de l’arrivée d’entreprises de plus petite taille.
Du côté des introductions boursières, seules 4 entreprises se sont cotées sur le marché principal milanais en 2022, comparé à 5 un an auparavant, et 26 sur l’Euronext Growth Milan, comparé à 44 en 2021. On ne s’attend pas non plus à un premier semestre 2023 dynamique.
Quels sont les points positifs ?
Nous disposons d’un listing pour les obligations qui fonctionne très bien, l’une des raisons à cela est que l’Italie a un taux d’endettement public très élevé. La Bourse de Milan a aussi développé le programme Elite, destiné à la formation et au tutorat des entreprises qui veulent entreprendre un parcours de développement organisationnel et managérial. Ce programme a même été introduit dans d’autres pays. Nous tentons aussi de combler notre retard dans la fintech au travers d’une série d’initiatives.
Comment Milan pourrait-elle se développer davantage ?
Il faudrait introduire un certain nombre de réformes pour accroître la demande de capital de la part des entreprises. Pour l’heure, l’Italie reste un pays où la bureaucratie est forte et la flexibilité du travail faible.
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