Managing director, head of infrastructure & project finance

Grégory Garnier | HSBC France
Morgane Remy
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Grégory Garnier, managing director, head of infrastructure & project finance

C’est un pur produit HSBC qui a pris la tête de la finance d’infrastructures et de projets de HSBC France l’été dernier, à Paris. Diplômé de HEC en 2002, Grégory Garnier commence sa carrière d’emblée par les fusions-acquisitions (M&A). « J’ai eu la chance de travailler sur l’ouverture du capital des autoroutes, un chantier d’envergure qui durera trois ans, raconte-t-il. J’ai beaucoup aimé travailler pour l’Etat, rencontrer très tôt les dirigeants et directeurs financiers de cet écosystème. » L’opération est réussie, les sociétés d’autoroutes entrent en Bourse. Fort de cette expérience reconnue, Grégory Garnier part faire du M&A à New York. « J’avais rejoint HSBC pour avoir une expérience internationale et je n’ai pas été déçu : non seulement je parcourais les Etats-Unis mais j’avais aussi des clients, interlocuteurs, avocats, conseils, très cosmopolites. » De 2005 à 2007, le jeune banquier travaille dans le cadre d’une montée de cycle, « c’était le boum absolu », et apprend à vitesse grand V. « Mais le cycle se retourne et je saisis l’opportunité de rejoindre l’équipe de financement d’acquisitions. » Il change de posture, du conseiller au financeur, de l’accompagnateur au décideur, jusqu’en 2010. Il participe notamment au financement de l’offre publique hostile réussie de Kraft sur Cadbury, qui fait alors couler beaucoup d’encre.

« Cela m’a donné plus de recul sur la construction d’un ‘deal’ en acquisition, poursuit-il. Et cette connaissance est d’autant plus utile que le financement devient un véritable élément de réussite d’une opération de M&A. » En effet, la palette d’instruments financiers s’est élargie et ouvre sur des possibilités supplémentaires d’effets de leviers importants. Après ces expériences américaines, Grégory Garnier revient en France. Jusqu’en octobre 2012, il poursuit sa carrière en M&A. HSBC crée alors une équipe de corporate finance au niveau mondial afin de conseiller les clients de la maison sur une structure de bilan optimale. Composée de deux seniors (dont il faisait partie) et de sept juniors à Paris, cette équipe a pour but d’aller au-delà des silos. C’est une révolution copernicienne : le banquier de corporate finance ne représente plus un produit mais un client. « Avec le directeur financier du groupe, nous cherchons à optimiser le bilan, le coût du financement, sa diversification au fil des différents temps de vie de l’entreprise », résume l’expert.

Les acquisitions sont souvent un élément déclencheur mais ne sauraient résumer l’ensemble de l’activité. « J’aime apporter des solutions ; cela me permet de me sentir utile, confie-t-il. Mais j’ai aussi aimé former de jeunes banquiers pour accompagner les clients de manière transversale, sans avoir à franchir toutes les étapes que j’ai dû franchir dans mon parcours. » HSBC le nomme alors managing director. Il devient responsable d’une équipe de 35 personnes, de juillet 2016 à juin 2019, dont le but est d’originer et d’exécuter des transactions de banque d’investissement. Conseiller, banquier, expert en M&A… Aujourd’hui, Grégory Garnier retourne à ses premières amours : le financement des infrastructures. Son équipe d’une dizaine de personnes est en charge du financement de projets autoroutiers, de ports, d’aéroports, d’énergies renouvelables… Au bout de 17 ans de boutique, la boucle est bouclée. Mais Grégory Garnier n’entend pas tourner en rond. « Une chose est sûre : le besoin en infrastructures est énorme à travers le monde, que cela soit en renouvellement ou en construction, se réjouit-il. Et je vais aussi pouvoir contribuer à la finance verte, qui fera bientôt partie intégrante du métier de banquier. »

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