Le deuxième mandat de Florence Lustman chez France Assureurs s’annonce chargé

La présidente de France Assureurs veut mettre l’accent sur la prévention et l’acculturation aux risques alors que les assureurs font face à de nombreux défis.
Alexandre Garabedian
Florence Lustman, présidente de  France Assureurs
Florence Lustman, présidente de France Assureurs  -  Photo Steve Munez.

Florence Lustman fera un deuxième mandat. La présidente de France Assureurs (ex-Fédération française de l’assurance) depuis le 1er octobre 2019 a été réélue jeudi pour un mandat de trois ans lors de l’assemblée générale de l’organisation. Elle a été élue à l’unanimité des 247 membres de l’association professionnelle.

Jean-Laurent Granier, Thierry Martel et Philippe Perret, vice-présidents de la fédération et respectivement PDG de Generali France, directeur général de Groupama et directeur général de Société Générale Assurances, avaient proposé conjointement sa réélection. Ils représentent les trois familles de France Assureurs - les assureurs capitalistes, les mutualistes et les bancassureurs -, qui ont parfois eu du mal à s’entendre depuis trois ans, comme lors de la gestion des conséquences de la crise sanitaire. Des intérêts différents s’affrontaient, nourrissant les critiques contre la fédération.

Outre la gestion de la crise sanitaire, Florence Lustman, qui a pris la suite de Bernard Spitz en 2019, a aussi entamé un travail de transformation de la fédération. Un travail symbolisé par le changement de nom, la création d’une direction générale en 2020, confiée à Franck Le Vallois en provenance d’Allianz France, et la publication de plusieurs livres blancs pour faire entendre la voix des assureurs durant la période électorale. Pour son nouveau mandat, elle entend « montrer encore davantage auprès de tous les publics sur l’ensemble des territoires que l’assurance protège toute la société, qu’elle finance l’économie et qu’elle emploie » et mettre notamment l’accent sur « la prévention des sinistres, l’acculturation aux risques, l’éducation financière ou encore l’attractivité professionnelle du secteur ».

Chantiers

Ce nouveau mandat ne s’annonce pas moins studieux avec de nombreux chantiers pour les assureurs face à la montée des risques systémiques. Après la réforme du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, des discussions compliquées se tiennent actuellement sur la réforme de l’assurance récolte et des évolutions sont envisagées sur l’assurance cyber. Le superviseur continue aussi de mettre l’accent sur la transparence des frais sur l’assurance vie et a lancé un travail avec la place sur les frais du contrat et des frais des unités de compte sous-jacentes au contrat. Au niveau européen, la révision de la directive Solvabilité 2, qui devrait aboutir en 2023, est suivie de près comme, plus globalement, les exigences climatiques.

Déjà, les assureurs sont sur le pont : une réunion a lieu ce jeudi avec le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur la question des frais de l’assurance dans un contexte d’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des Français. Mais les assureurs devraient aussi chercher à imposer les solutions qu’ils proposent face à ces défis, comme la suppression de la vignette verte qui atteste de l’assurance d’un véhicule, ou un nouveau contrat de complémentaire santé responsable.

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