
Le conseil Ecofin pose ses limites à Bâle 4

Les ministres de l’Economie et des Finances de l’Union européenne ont rendu aujourd’hui leurs conclusions sur les travaux en cours du comité de Bâle concernant les règles dites de « Bâle 4 ». Le conseil Ecofin réaffirme son soutien aux efforts engagés pour améliorer les principaux éléments de Bâle 3 d’ici à la fin de l’année. Cela doit permettre «de garantir la pérennité de la régulation, sa cohérence et son efficacité, tout en préservant la sensibilité au risque de la régulation bancaire», selon un communiqué. Mais les ministres insistent lourdement sur le fait que cette réforme ne doit pas se traduire par une hausse significative des exigences globales en fonds propres pour le secteur bancaire, ni donner lieu à des différences de traitement entre zones géographiques. Ils appellent le Comité de Bâle à mener une étude d’impact transparente.
Dans un communiqué, la Fédération bancaire française (FBF) «salue la prise de conscience des autorités européennes et leur souhait d’éviter tout impact négatif sur l’économie européenne». La FBF rappelle, qu’au-delà du calibrage global, « certains financements essentiels à la croissance européenne pourraient être particulièrement impactés ». « A titre d’exemple, les coûts de financement des infrastructures se verraient multipliés par près de 4 et le financement d’avion serait multiplié par près de 7», assure le lobby des banques françaises.
Plus d'articles du même thème
-
Google et Shein écopent de lourdes amendes de la Cnil
Le gendarme français des données personnelles a condamné mercredi la filiale d’Alphabet et le mastodonte chinois du textile à bas coût à des sanctions records pour non-respect de la législation sur les cookies publicitaires. -
Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Des analystes se sont alarmés de spreads trop serrés sur les dettes Additional Tier 1, à des niveaux historiquement bas, estimant que les investisseurs en quête de rendement via ces obligations Cocos sous-estimaient les risques en cas de crise. Des alertes à nuancer selon certains professionnels. -
Le ton monte entre Bruxelles et Donald Trump sur la règlementation des Big Tech
La commissaire européenne à la concurrence Teresa Ribera a répliqué a Donald Trump, quelques jours après que le président américain a menacé d'imposer des droits de douane et des contrôles à l'exportation aux pays qui taxent les géants américains de la tech.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Faire le bon diagnostic
Comptes publics : pourquoi la France a surtout un problème de dépenses
Une note du ministère des Comptes publics explique en détail l'augmentation spontanée du déficit lorsqu'aucune mesure n'est prise pour le contenir. En cause : des dépenses en roue libre -
Opiniâtre
Malgré ses difficultés avec les Etats-Unis, l’Inde regarde encore vers l’Ouest
Après une séquence au cours de laquelle il a marqué son rapprochement avec la Chine et la Russie, New Delhi s’efforce d’entretenir ses liens avec la sphère occidentale -
Au large de Tunis, la flottille pour Gaza dénonce une attaque de drone, le pouvoir tunisien dément
Tunis - La flottille pour Gaza a affirmé, vidéos à l’appui, avoir été visée dans la nuit de lundi à mardi par une «attaque de drone» au large de Tunis, mais les autorités tunisiennes ont assuré n’avoir détecté «aucun» engin selon leurs observations préliminaires. Des membres de la «Global Sumud Flotilla», qui doit prendre la mer avec des militants et de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée par Israël, ont prévu de livrer mardi lors d’une conférence de presse à Tunis des témoignages «de première main» sur les événements. La flottille, qui était ancrée au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis, a affirmé qu’un de ses bateaux, le «Family», avait été «frappé» par un drone et publié des vidéos de caméras de surveillance montrant ce qui ressemble à une explosion. La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, «aucun» engin n’avait été détecté. Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette. Mais l’une des vidéos publiées par la flottille, présentée comme ayant été prise depuis un autre bateau, montre une masse lumineuse frapper un navire. Dans une autre vidéo, provenant d’une caméra de surveillance du bateau lui-même selon la flottille, on entend un vrombissement. Puis on peut voir un militant lever les yeux, s’exclamer et reculer avant qu’une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone. Le militant brésilien Thiago Avila a publié dans une vidéo sur Instagram le témoignage d’un autre membre de la flottille assurant avoir vu un drone. «C'était à 100% un drone qui a lâché une bombe», a affirmé ce militant, Miguel. «Agression» Parmi les personnes devant s’exprimer ou dont les déclarations seront lues lors de la conférence de presse mardi figurent des responsables de la flottille ainsi que la rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, selon un communiqué. La flottille a affirmé que les six personnes à bord du «Family» étaient saines et sauves, faisant état de dégâts matériels et dénonçant «des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission». Un journaliste de l’AFP arrivé rapidement dans la nuit de lundi à mardi à Sidi Bou Saïd a pu voir le bateau entouré par d’autres embarcations mais le feu n'était plus visible. Des centaines de personnes ont afflué vers le port de Sidi Bou Saïd en criant «Free, Free Palestine». Le port de Sidi Bou Saïd se trouve non loin du palais présidentiel de Carthage. «S’il est confirmé qu’il s’agit d’une attaque de drone, ce serait (...) une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne», a dit dans la nuit Francesca Albanese, qui vit en Tunisie, devant des journalistes au port. L’AFP a sollicité l’armée israélienne pour un commentaire, mais n’a pas obtenu de réponse dans l’immédiat. La bande de Gaza est le théâtre d’une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation «catastrophique». Des navires de la Global Sumud Flotilla («sumud» signifie «résilience» en arabe) sont arrivés ces derniers jours en Tunisie d’où ils doivent partir cette semaine pour Gaza. Ils avaient initialement prévu d’atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre afin d’y acheminer de l’aide humanitaire et «briser le blocus israélien», après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Lisa DEFOSSEZ © Agence France-Presse