
L’AMF demande toujours plus de transparence dans les états financiers

Toujours plus de transparence demandée. A quelques semaines de la fin de l’année, l’Autorité des marchés financiers (AMF) vient de publier ses traditionnelles recommandations pour l’arrêté des comptes, s’appuyant notamment sur la revue des états financiers annuels de 72 sociétés menée entre octobre 2020 et septembre 2021.
Concernant les risques environnementaux, l’AMF invite les sociétés à identifier les impacts des changements climatiques, des mesures mises en place et des engagements pris, sur leurs performances financières. Elle rappelle l’importance d’y associer toutes les directions concernées, le conseil d’administration et les commissaires aux comptes, et de s’assurer de la cohérence de l’information donnée, notamment avec celle de la Déclaration de performance extra-financière(DPEF). Pour les sociétés les plus touchées, l’AMF recommande d’analyser si la durée d’utilité d’un actif doit être révisée et d’évaluer s’il existe des indices de perte de valeur liés aux changements climatiques ou aux engagements pris, qui nécessiteraient de réaliser des tests de dépréciation des immobilisations non financières.
Dans le cadre du suivi des effets de la crise du Covid-19, lors des tests de dépréciation, le régulateur recommande plus de transparence dans la présentation des hypothèses clés, notamment opérationnelles, et dans leur évolution depuis les derniers tests. L’AMF encourage les sociétés à s’interroger sur les évolutions à apporter aux tests de sensibilité : nouvelles hypothèses, identification de valeurs seuils à partir desquelles une dépréciation serait à comptabiliser,etc.
Sur le risque de liquidité, l’AMF demande une meilleure transparence. Avec le retour à l’affacturageet à l’affacturage inversé, le régulateur recommande de bien détailler les programmes. Quant aux bénéficiaires d’aides d’Etat, ils doivent préciser le traitement comptable retenu et indiquer quand ils comptent les rembourser.
Les institutions financières sont invitées à adapter et à expliquer les ajustements de leur modèle de calcul des pertes de crédit attendues, à préciser davantage les informations prospectives retenues dans ce calcul, et à réfléchir à la manière d’appréhender l’impact des risques climatiques. Plus largement, l’AMF recommande aux banques de donner plus d’informations sur l’évaluation de l’augmentation significative du risque de crédit, et sur les expositions et dépréciations liées à ce risque.
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