La valorisation des titres détenus par les assureurs continue de chuter

Le montant des actifs gérés par les assureurs a baissé de 82 milliards d’euros au troisième trimestre 2022, selon les chiffres de la Banque de France.
Laurence Pochard
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Sur les neuf premiers mois de 2022, les encours des placements des assureurs ont chuté de 305 milliards d’euros.  -  Crédit Fotolia.

La lessiveuse de 2022 a bien fait rétrécir les portefeuilles des assureurs en France. A la fin du troisième trimestre de l’année écoulée, l’encours de placements financiers des assureurs s’établissait à 2.501 milliards d’euros, en forte baisse de 73 milliards par rapport au trimestre précédent, selon les statistiques publiées par la Banque de France. La chute s’explique par une importante revalorisation négative des actifs de 82 milliards d’euros, légèrement atténuée par des flux nets de placements positifs de 9 milliards.

Déjà, lors du premier trimestre, les assureurs avaient vu les valorisations de leurs titres fondre de plus de 111 milliards d’euros, puis de 146 milliards au deuxième trimestre. À la fin de 2021, l’encours atteignait encore 2.806 milliards d’euros après avoir progressé de 66 milliards d’euros sur l’année. Sur les neuf premiers mois de 2022, les encours des placements des assureurs ont chuté de 305 milliards d’euros.

Le gros de l’érosion au troisième trimestre 2022 est imputable à la nouvelle remontée des taux longs de 76 points de base de l’OAT 10 ans, qui a diminué la valorisation des titres de créance à long terme de 63 milliards d’euros. Le recul des marchés actions, de 3% pour le CAC 40 au troisième trimestre, diminue également les valorisations des actions cotées pour 4 milliards d’euros. La dégradation des marchés actions et obligations se répercute aussi sur la valorisation des fonds non monétaires qui se replie aussi : - 15 milliards, dont 7 milliards pour les fonds actions et 3 milliards pour les fonds obligations.

Faibles flux positifs

Les flux nets de placements positifs résultent d’un niveau élevé de flux nets de prêts de 8 milliards d’euros, notamment des prêts intragroupe à hauteur de 5 milliards. Ils s’expliquent aussi par des achats nets de titres de créance à court terme pour 6 milliards et par une hausse des dépôts de 6 milliards également. Les ventes nettes de titres (- 10 milliards) sont dues aux parts d’Organismes de placements collectifs (OPC) monétaires pour 13 milliards et dans une moindre mesure aux titres de créance à long terme pour 7 milliards.

Après mise en transparence des OPC français, les encours de placements des assureurs sont constitués pour 65% du portefeuille en titres de créance, pour 19% d’actions et de 16% de parts d’OPC.

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