La Société Générale vend deux filiales au Maroc à Saham pour 745 millions d’euros

La banque de La Défense accélère le tempo de ses cessions en Afrique. Ce désengagement marocain se traduira par une perte de 75 millions d’euros au premier trimestre 2024.
Agefi-Dow Jones
Société Générale
Nouvelle annonce de cession pour la Société Générale  -  Photo SG.

Début de printemps très actif pour la Société Générale en termes de rotation de portefeuille. Après l’annonce, jeudi, de la vente de ses activités de financement d’équipement des entreprises à BPCE, la banque dirigée par Slawomir Krupa franchit une nouvelle étape dans la réduction de son dispositif en Afrique.

Le groupe bancaire a annoncé vendredi avoir signé avec Saham deux accords concernant la vente de Société Générale Marocaine de Banques et La Marocaine Vie pour un montant de 745 millions d’euros.

Selon ces accords, «le groupe Saham reprendrait ainsi la totalité des activités opérées par ces filiales et de leurs portefeuilles clients, ainsi que l’ensemble des collaborateurs de ces entités», a indiqué la Société Générale dans un communiqué. Fondé en 1995, à Casablanca, le groupe Saham se définit comme «un acteur panafricain de référence dans les métiers de services essentiels à la personne».

Cette transaction marquerait une étape importante dans l’exécution de la feuille de route stratégique de la Société Générale, présentée en septembre 2023, visant à façonner un modèle simplifié et plus performant tout en renforçant le capital du groupe.

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Un coup de pouce au ratio CET1

L’opération aurait un effet positif estimé à environ 15 points de base sur le ratio CET1 de la Société Générale à la finalisation de l’opération, qui pourrait intervenir d’ici à la fin de 2024. A fin décembre 2023, son ratio CET 1 s'établissait à 13,1%.

En revanche, le désengagement sera coûteux à court terme. L’annonce de cet accord induit un impact comptable négatif d’environ 75 millions d’euros sur les résultats du groupe au premier trimestre 2024.

«L’opération est soumise aux conditions suspensives usuelles et notamment l’approbation des autorités réglementaires compétentes», a souligné le groupe bancaire.

Avec l’accélération de son programme de cessions, la banque cherche à mieux allouer son capital aux activités les plus propices aux synergies de revenus. Parallèlement, elle améliore son ratio de solvabilité, une étape indispensable pour renouer avec un profil de distribution qui lui permette de rivaliser avec ses grands rivaux européens.

En Bourse, les investisseurs apprécient le mouvement. Après avoir gagné plus de 4% en séance, l’action a terminé vendredi sur un gain de 2,1% à 25,76 euros, réalisant la plus forte hausse de l’indice CAC 40. Le titre, en hausse de 7,7% depuis le 1ᵉʳ janvier, s'échange avec une décote de 60% sur la valeur de ses fonds propres tangibles (62,70 euros par action à fin 2023).

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