
La rétention des talents s’améliore dans les M&A

Si les opérations de fusions et acquisitions (M&A) sont souvent motivées par la recherche d’une taille critique et de synergies, leur succès repose également sur la capacité des acquéreurs à fidéliser les talents clés au sein du groupe élargi. Selon la dernière étude mondiale publiée par Willis Towers Watson, 79% des acquéreurs sont parvenus à retenir au moins 80% des collaborateurs qui ont bénéficié d’une convention jusqu’à la fin de la période de maintien en poste. Seulement 68% des acquéreurs atteignaient ce seuil lors de la précédente enquête menée en 2014.
Les primes en espèces, le plus souvent sous la forme d’un pourcentage du salaire de base, demeurent la principale incitation financière des plans de rétention destinés aux cadres supérieurs (77%) ou aux autres salariés clés (80%), montre l’étude menée auprès de 244 entreprises installées dans 24 pays. Cette proportion atteint respectivement 83% et 89% aux Etats-Unis. Le recours à des stock-options en vue de fidéliser les cadres supérieurs est de son côté globalement tombé à 16%, contre 32% en 2014. Pour ces derniers, la durée moyenne de rétention est passée de 15 à 18 mois à compter de la clôture de la transaction, alors qu’elle est restée inchangée à 12 mois pour les autres talents clés.
Une petite moitié (44%) des collaborateurs ayant quitté l’entreprise avant le terme prévu dans l’accord de maintien en poste indiquent qu’un changement dans la culture d’entreprise est à l’origine de leur départ. Viennent ensuite des offres financières plus généreuses de la part de concurrents (36%) ou de nouvelles fonctions qui les déçoivent. «Les acquéreurs ayant le plus de succès savent que les conventions de maintien en poste peuvent leur permettre de retenir les talents durant un certain temps mais pas d’assurer leur fidélité», relève Laurent Termignon, directeur talent & reward chez Willis Towers Watson France.
La proximité des dirigeants, les promotions ciblées et la participation à des groupes de travail constituent d’autres outils facilitant la rétention des talents. Plus de la moitié des acquéreurs (55%) allouent à la fidélisation de leurs collaborateurs un budget inférieur à 1% du coût global de la transaction, alors que la médiane de ce budget atteignait 1,9% voici trois ans, ce qui reflète vraisemblablement une valeur moyenne plus importante des opérations suite à la hausse des marchés boursiers.
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