HSBC dévoilera la semaine prochaine un plan massif de suppressions d’emplois

A l’occasion de la présentation de son projet stratégique, la banque britannique devrait annoncer la disparition de 10.000 à 20.000 postes, selon Sky News.
Yves-Marc Le Réour
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Les pressions subies par HSBC pour réduire ses coûts vont conduire le directeur général Stuart Gulliver à dévoiler des mesures radicales lors de la présentation de son projet stratégique aux investisseurs le 9 juin. La première banque européenne devrait à cette occasion annoncer des milliers de suppressions d’emplois supplémentaires, rapportait hier soir Sky News de sources proches du dossier.

Cette cure d’austérité entraînerait la disparition de 10.000 à 20.000 postes supplémentaires d’ici fin 2017, sur un effectif global proche de 258.000 personnes à la fin de l’an dernier.

La chaîne de télévision précise que ces suppressions de postes ne tiennent pas compte des incidences éventuelles de la cession des opérations de la banque au Brésil et en Turquie, ni de l'éventuelle séparation de sa branche britannique. Une source proche du dossier a indiqué fin mai à Reuters que la banque néerlandaise ING, la française BNP Paribas et le groupe financier de Bahreïn Arab Banking Corp (ABC) avaient soumis des offres de rachat de la filiale turque de HSBC.

«Il est vital pour HSBC de se fixer des objectifs clairs en matière de baisse des coûts afin d’améliorer la rémunération de ses actionnaires qui n’ont pas vu jusqu’ici de progrès suffisamment rapides», indiquaient dans une note récente les analystes de la banque Berenberg, en jugeant peu probable une hausse sensible de ses revenus dans un contexte de faiblesse des taux d’intérêt. HSBC a néanmoins fait état début mai d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, la dynamique retrouvée de sa division de banque d’investissement ayant permis de compenser une hausse des coûts de mise en conformité déployés par le groupe.

Mais la banque britannique n’a pas encore fini de payer ses erreurs passées de gouvernance, comme le prouve la décision prise hier par un tribunal de Manhattan. La juge Shira Scheindlin a en effet donné raison à plusieurs investisseurs institutionnels, incluant des fonds gérés par BlackRock, Allianz Pacific Investment Management et TIAA-CREF, qui accusent HSBC d’avoir manqué à ses obligations en tant que trustee chargé de superviser des créances hypothécaires résidentielles titrisées (RMBS), qui ont été à l’origine de pertes supérieures à 34 milliards de dollars lors de la crise financière de 2008. Les plaignants pourront ainsi poursuivre les trois procédures judiciaires engagées.

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