
Groupama affiche ses ambitions dans l’assurance collective

Groupama se prépare activement à la généralisation de la complémentaire santé pour tous les salariés. Une échéance fixée au plus tard au 1er janvier 2016 avec l’entrée en vigueur de l’accord national interprofessionnel (ANI). Face à ce bouleversement, et dans un contexte réglementaire qui tarde à se stabiliser, «les entreprises ont besoin de plus de conseil et d'être accompagnées», explique Sylvain Merlus, directeur des assurances collectives pour Groupama Gan Vie et directeur de Gan Eurocourtage.
L’assureur, qui a lancé une offre santé «ANI-compatible» en juillet 2013, s’appuie sur des outils communs à l’ensemble du groupe et sur l’expertise de ses réseaux en assurances collectives (Gan Eurocourtage et agents vie de Gan Assurances). Il entend aussi capitaliser sur la densité de son maillage, avec les salariés des caisses régionales et les agents généraux du Gan, pour déployer une stratégie de multi-équipement en protection sociale.
Le taux de pénétration d’environ 9% des caisses régionales sur les risques souscrits à titre professionnel, essentiellement en assurances de biens et responsabilité, offre ainsi un point d’entrée. Les effets se font déjà sentir sur les ventes. A fin octobre, le nombre d’affaires nouvelles a augmenté sur un an de 105% en santé collective et de 40% en prévoyance (gammes standards). Près de 4.000 affaires nouvelles ont été signées en santé depuis janvier.
Ce développement se fait à parts égales entre des clients non encore équipés en offre santé collective et une reprise à la concurrence. L’objectif est de doubler le portefeuille d’assurance collective en prévoyance et santé pour porter sa valeur à 280 millions d’euros fin 2017. Une ambition qui implique une multiplication par 2,5 du rythme des affaires nouvelles. Au-delà, «nous voulons que les caisses régionales s’installent durablement sur les assurances collectives», annonce Thibaut Aboulker, directeur assurances collectives et développement entreprises.
Si l’ANI est source d’opportunités, elle pourrait menacer le chiffre d’affaires en santé individuelle. Les caisses régionales ont réalisé en 2013 un chiffre d’affaires d’environ 1,3 milliard d’euros en santé et 300 millions en prévoyance, avec 1,8 million de personnes protégées dont 250.000 en assurances collectives.
Mais pour Sylvain Merlus, «le portefeuille est historiquement proche du monde agricole avec beaucoup de retraités et de travailleurs non salariés». Une clientèle qui n’est donc pas concernée par l’ANI.
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Londres - Le Royaume-Uni et le Portugal doivent reconnaître officiellement dimanche l’Etat de Palestine, à la veille d’annonces similaires d’autres pays, une décision dénoncée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme un «danger» pour l’existence d’Israël. Un nombre croissant de pays, longtemps proches d’Israël, ont franchi ce pas symbolique ces derniers mois alors que l’armée israélienne a intensifié son offensive à Gaza, déclenchée par une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas en 2023. Lors d’un sommet lundi à New York, coprésidé par la France et l’Arabie saoudite, qui doit se pencher sur l’avenir de la solution à deux Etats, une dizaine de pays doivent confirmer leur reconnaissance formelle de l’Etat palestinien. Le Royaume-Uni, allié historique d’Israël, va faire ce pas dès dimanche, selon les médias britanniques. Le Premier ministre Keir Starmer doit s’exprimer dans la journée, a confirmé le vice-Premier ministre David Lammy, sur la BBC. Keir Starmer avait annoncé en juillet que son pays allait reconnaître un Etat palestinien, sauf si Israël prenait une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. «Le Premier ministre annoncera sa décision plus tard dans la journée, en regardant si ces conditions ont été remplies», a déclaré dimanche David Lammy, qui représentera le Royaume-Uni à l’Assemblée générale de l’ONU. Depuis juillet, «avec l’attaque (d’Israël) au Qatar, l’idée d’un cessez-le-feu à ce stade est partie en lambeaux, et les perspectives sont sombres», a-t-il aussi fait valoir sur Sky News. «Nous devons maintenir vivante la perspective d’une solution à deux Etats, actuellement en danger», a-t-il insisté. Keir Starmer avait estimé que la reconnaissance de l’Etat palestinien contribuerait à un véritable processus de paix. En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a accusé de récompenser le «terrorisme monstrueux». Dimanche, ce dernier a promis de «lutter à l’ONU et sur tous les autres terrains contre la propagande mensongère à notre encontre et contre les appels à la création d’un Etat palestinien qui mettrait en danger notre existence et constituerait une récompense absurde pour le terrorisme». «La communauté internationale nous entendra à ce sujet dans les prochains jours», a-t-il ajouté, avant une réunion du Conseil des ministres. «Nous avons été très clair: le Hamas est une organisation terroriste et il ne peut y avoir aucun rôle pour le Hamas» qui «doit libérer les otages» israéliens, a rappelé dimanche David Lammy. Selon un sondage publié vendredi, 44% des Britanniques soutiennent la reconnaissance d’un Etat palestinien par le Royaume-Uni. Expansion en Cisjordanie Le ministère des Affaires étrangères portugais a de son côté confirmé vendredi que le Portugal «reconnaîtra l’Etat de Palestine» dimanche. Fin juillet, Lisbonne avait annoncé cette mesure compte tenu notamment de «l'évolution extrêmement préoccupante du conflit, tant sur le plan humanitaire que par les références répétées à une possible annexion de territoires palestiniens». Le gouvernement israélien a notamment approuvé un plan, baptisé E1, qui vise à construire 3.400 logements en Cisjordanie. Il est dénoncé par l’ONU car il devrait couper ce territoire palestinien en deux. Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d’Israël, ont critiqué l’initiative franco-saoudienne. En visite d’Etat cette semaine au Royaume-Uni, Donald Trump a affirmé son opposition au choix britannique, lors d’une conférence de presse avec Keir Starmer. Les trois quarts environ des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Ces nouvelles reconnaissances interviennent alors qu’Israël a lancé cette semaine une vaste campagne militaire terrestre et aérienne à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, pour y anéantir le Hamas. Mardi, une commission d’enquête indépendante mandatée par l’ONU a établi qu’Israël commettait un génocide contre les Palestiniens à Gaza, ce que les autorités israéliennes ont nié. L’attaque du 7-Octobre 2023 contre Israël par le Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, les représailles israéliennes ont coûté la vie à 65.062 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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