
« Comme un médecin de famille »
Vous imaginiez-vous, au départ, travailler dans la banque privée ?
Pas du tout ! Lorsque je faisais mes études en banque-finance à Dauphine, ce métier était plutôt assimilé à une fin de carrière, bien loin de la griserie d’une salle de marché. J’avais effectué une année de césure à la Société Générale dans le pricing et la vente de produits structurés, et après l’obtention de mon master 2 en 2010, j’ai continué dans ce domaine chez Rabobank à Londres. Après l’arrêt de l’activité de la salle de marché, j’ai quitté l’entreprise en 2013 avec deux certitudes : j’aimais chercher et rencontrer de nouveaux clients, et je ne voulais pas moins d’autonomie qu’avant, car j’avais l’habitude de tenir un book seule. Ce sont le président et le directeur général de la banque privée du groupe Oddo, où j’avais postulé en gestion d’actifs, qui, eux, m’ont vue en banquier privé. Et m’ont fait confiance !
Quel regard portez-vous sur votre métier ?
Il est passionnant. C’est avant tout une aventure humaine, car nous accompagnons des personnes dans la cession de leur entreprise, l’organisation de leur succession, la protection du conjoint et des enfants, etc. Le banquier privé est un peu comme un médecin de famille : il passe beaucoup de temps à discuter avec ses clients, à les écouter, à comprendre leurs besoins. Et il les aide à définir une stratégie à court, moyen et long termes pour structurer, optimiser fiscalement et développer leur patrimoine personnel ou professionnel, incluant tous types d’avoirs. Et comme un médecin généraliste, il les oriente vers les spécialistes dont ils ont besoin, en étant présent à toutes les étapes.
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