
Carrefour Banque met son réseau France au régime

Le lot des grands réseaux bancaires en France n'épargne pas Carrefour Banque. La filiale bancaire du distributeur a présenté le 7 juin aux partenaires sociaux un plan de transformation digitale, qui prévoit 246 suppressions de postes par départs volontaires d’ici à 2018 en France, a indiqué le syndicat CGT Carrefour Banque. Le groupe proposera des reclassements au sein de Carrefour France.
Le projet prévoit aussi la fermeture de 32 agences bancaires sur environ 200, aujourd’hui situées dans les galeries marchandes du groupe, et qui seraient transformées en simples bureaux de deux personnes à l’intérieur du magasin. Le groupe récuse de ce fait le terme de «fermeture».
Le groupe met cette transformation sur le compte de l’essor des ventes à distance et des évolutions législatives défavorables au crédit à la consommation.
Détenue à 60% par le distributeur et à 40% par BNP Paribas Personal Finance, son partenaire historique, Carrefour Banque emploie autour de 1.650 collaborateurs en France, dont 1.200 dans le réseau. La filiale bancaire a dégagé l’an dernier un produit net bancaire de 413 millions d’euros (+1% sur un an) pour un résultat net de 37 millions (-23%), sur un périmètre consolidé qui comprend aussi la Belgique et l’Italie. A fin 2015, Carrefour Banque affichait un encours de crédit de 3,2 milliards d’euros pour 1,8 milliard d'épargne, et comptait 2,47 millions de cartes «Pass» en circulation.
Plus d'articles du même thème
-
Crédit Mutuel Arkéa pavoise avec une forte dynamique commerciale
Fortuneo a gagné 100.000 clients au cours des six premiers mois de 2025 et les réseaux, 15.000. Comme pour les particuliers, le mutualiste souhaite se doter d'une banque en ligne pour les professionnels. -
Revolut mise sur Google Cloud pour devenir un mastodonte de la banque
Un partenariat renforcé, des ambitions élevées, une collaboration multifacettes : la néobanque britannique se met en ordre de marche pour croître à grande vitesse. -
A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
L’intersyndicale de la banque a lancé une pétition sur le sujet et appelle à une mobilisation avant une réunion prévue le 19 septembre.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Renault réorganise son équipe de direction
Contenu de nos partenaires
-
Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
Tout pour l'union
Marine Tondelier, Jean-Luc Mélenchon et la parabole des aimants
Après la chevauchée fantastique du Nouveau Front populaire en juillet 2024, la patronne des Verts se rêve en magnétiseuse de la gauche pour transformer la répulsion PS-LFI en attraction gouvernementale -
Assurances
Ukraine : une Europe « volontaire »... jusqu'où ?
Lors de la réunion de la Coalition des volontaires, jeudi à l'Elysée, vingt-six pays se sont engagés à fournir des troupes en échange de garanties de sécurité, mais uniquement si la paix est signée