
Banquiers d’affaires « made in » génération Z

« Je savais que les stages en M&A [fusions-acquisitions, NDLR] étaient très prisés et que les boutiques et les banques recrutaient tôt pour sécuriser leurs postes de stagiaires. J’ai donc envoyé mes candidatures en octobre, soit trois mois avant le début de mon stage. » La prévoyance d’Arthur Demey, 24 ans, alors qu’il était en année de césure du programme grande école de l’Edhec, s’est avérée payante. C’est sur les conseils d’un camarade de la promotion précédente, qui avait déjà fait un stage de six mois en M&A chez HSBC Global Banking & Markets à Paris, qu’il postule pour un stage au sein de cette équipe. Et finit par être recruté après un processus de sélection de plusieurs semaines.
Bouche à oreille et recommandation
Le bouche à oreille et la recommandation figurent parmi les leviers les plus efficaces pour décrocher un stage en boutique M&A, généralement rémunéré entre 1.800 et 2.200 euros, certains employeurs accordant en sus une prime de fin de stage aux meilleurs éléments. « La plupart de nos recrutements se font à travers le vivier de candidats recommandés par d’anciens stagiaires, des clients, des fonds d’investissement ou de capital-risque », explique Maxime Wüthrich, senior associate chez Cambon Partners, qui recrute chaque année une dizaine de stagiaires parmi une centaine de candidats. Les annonces diffusées sur les sites carrière des boutiques, les intranets des écoles ou les réseaux sociaux constituent l’autre grand canal de recrutement. C’est par ce biais que Benjamin El Baz, 23 ans, a obtenu un stage de six mois comme analyste chez eCap Partner. « Je n’avais pas envie de me cacher derrière mon CV et une lettre de motivation, raconte cet étudiant en master 1 corporate finance à l’IAE de Lyon. J’ai préféré tout miser sur le contact humain. » Aussi, lorsqu’il voit sur LinkedIn que Quentin Molinié, l’un des associés d’eCap Partner, cherche un stagiaire, il prend directement contact avec lui. « Je lui ai envoyé un message sur LinkedIn qui expliquait en quelques lignes pourquoi un stage chez eCap Partner m’intéressait, et pourquoi je pouvais être potentiellement le bon candidat. En mettant en avant le fait que j’avais déjà effectué un premier stage en M&A dans une boutique généraliste, et que j’avais envie de me spécialiser dans le digital,
le cœur de l’activité de cette boutique. » Quelques jours plus tard, il reçoit un message de Quentin Molinié qui l’invite à venir le rencontrer afin de passer le premier tour d’entretiens.
« Tours »
Car, pour intégrer une boutique M&A en tant que stagiaire, il faut se soumettre à un processus de recrutement très formalisé. Pour obtenir son stage d’analyste au sein de l’équipe M&A d’Edmond de Rothschild Corporate Finance, Victor Auguin-Rougier, 26 ans, a dû passer par deux tours d’entretien. « Au premier “round”, je me suis retrouvé dans une salle où j’avais trente minutes pour travailler sur une étude de cas et répondre à un QCM d’une vingtaine de questions, se souvient ce diplômé de Grenoble Ecole de Management. J’ai ensuite enchaîné avec deux entretiens de trente minutes avec un analyste et un associate qui ont corrigé l’étude de cas et le QCM, et m’ont posé des questions d’ordre technique et de motivation. » Admis au second tour, le jeune homme est alors reçu pendant quarante-cinq minutes par un responsable RH qui l’interroge sur son parcours académique, ses motivations et ses projets à sa sortie de l’école. « Le deuxième entretien de troisquarts d’heure qui a suivi s’est, lui, déroulé avec deux banquiers. Il portait principalement sur des questions de motivation et de “fit” [compatibilité, NDLR]. »
Pour faire ses premiers pas dans le M&A, il faut plus que des compétences techniques en corporate finance. « Comme nous recrutons nos stagiaires essentiellement dans le top 6 des écoles de commerce (HEC, Essec, ESCP Europe, EM Lyon, Edhec et Audencia), la compétence technique est pour nous un prérequis, souligne Quentin Molinié, qui accueille chaque année deux ou trois stagiaires au sein d’eCap Partner. Ce qui fait la différence chez un candidat, c’est sa manière de s’exprimer, sa réflexion sur le métier, le regard qu’il porte sur l’industrie du digital... » Le « fit » avec l’équipe est l’autre élément clé que les recruteurs cherchent à évaluer. Notamment parce que le métier est très exigeant, même si certaines banques d’affaires font des efforts pour instaurer des horaires « raisonnables ». Comme cette structure anglo-saxonne où les stagiaires n’ont pas le droit de travailler après 21 heures. « Dans nos métiers, il faut être capable de travailler en équipe et d’assumer une charge de travail importante, confirme Maxime Wüthrich. Il est donc essentiel que le stagiaire soit sympathique, à l’écoute, qu’il s’intègre sans problème avec l’équipe et qu’il soit rapidement opérationnel et autonome, car, chez nous, les stagiaires peuvent être très vite exposés. »
Être « exposé »
C’est cette exposition que recherchait Valentin Moronval en rejoignant l’équipe de Barber Hauler pour un stage de six mois pendant son année de césure à HEC. « A aucun moment, je n’ai endossé le costume d’un analyste, reconnaît ce jeune homme de 24 ans. Très vite, on m’a confié des responsabilités et j’ai pu travailler sur des sujets variés. » Le futur diplômé de HEC a essentiellement été impliqué dans la production des documents marketing qui sont rédigés pour convaincre une entreprise de confier un mandat à la structure. « J’ai notamment participé à la rédaction de pitchs de présentation et planché sur des calculs de valorisation d’entreprise. » Actuellement en stage chez eCap Partner, Benjamin El Baz apprécie, lui aussi, l’autonomie qui lui est accordée. « Chaque équipe projet est composée d’un partner, d’un associate, d’un analyste/stagiaire, et chacun a un rôle très clair. Lorsque j’apporte ma contribution sur la rédaction d’un mémorandum d’information, la modélisation d’un business plan, mes contributions sont toujours validées par un associate, mais j’ai vraiment le sentiment d’apporter ma pierre à l’édifice. » D’autant qu’il lui arrive aussi d’être en contact direct avec les clients, ce qui n’est pas offert à tous les stagiaires en banque d’affaires.
Arthur Demey a également apprécié son stage chez HSBC. « La charge de travail et les journées étaient vraiment très intenses et j’ai eu l’opportunité de travailler sur des dossiers dans différents secteurs, comme les infrastructures, les télécoms, les médias ou la distribution. »
A la fin, il s’est vu proposer une offre qui ne se refuse pas. « HSBC m’a proposé d’intégrer son “graduate program” à la fin de ma dernière année d’études. En août prochain, je partirai donc à Londres pour deux mois de formation. Je rentrerai ensuite à Paris où m’attendra un programme chargé puisque je vais enchaîner trois périodes de trois mois en equity capital market (ECM), leverage finance et M&A au sein de l’équipe d’HSBC Global Banking & Markets qui m’a accueilli en stage. »
En effet, les stages constituent pour les boutiques M&A un précieux levier de prérecrutement. Chez Cambon Partners, quatre anciens stagiaires ont été embauchés ces quatre dernières années. « Nous fonctionnons au cas par cas, et en fonction de nos besoins, précise Maxime Wüthrich. Mais si l’on tombe sur un très bon élément que l’on ne peut pas recruter parce qu’il est en année de césure, nous le suivons pendant sa dernière année d’études et nous nous donnons les moyens de le recruter une fois son diplôme obtenu. » C’est ce scénario qui semble se dessiner pour Benjamin El Baz qui terminera son stage de six mois chez eCap Partner en juillet prochain. « On m’a fait comprendre qu’il serait bien que je garde le contact pendant mon master 2 et que la boutique serait susceptible de me proposer un stage de fin d’études qui pourrait éventuellement déboucher sur un CDI. » Victor Auguin-Rougier a, pour sa part, été recruté comme analyste par Edmond de Rothschild Corporate Finance après son stage. « L’équipe cherchait alors à renforcer son pool d’analystes. J’ai donc passé les entretiens, mais en ayant eu le droit à un processus de recrutement accéléré, étant donné mon statut d’ancien stagiaire qui connaissait déjà la plupart des membres de l’équipe. » Valentin Moronval a, lui aussi, su capitaliser sur son passage chez Barber Hauler puisqu’il rejoindra en juin prochain l’équipe M&A et ECM de la Société Générale à Paris. « A l’issue de mon stage, sur les conseils de l’équipe, j’ai rédigé une synthèse de tout ce que j’avais réalisé lors de ces six mois afin de préparer l’étape d’après, confie le jeune banquier. J’ai ainsi pu mettre en avant des exemples concrets et des détails qui m’ont peut-être permis de faire la différence lors des entretiens de recrutement... »
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Nations unies - L’Assemblée générale de l’ONU se prononce vendredi sur la «déclaration de New York» visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas. Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée -- et du Conseil de sécurité -- à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite est clair. «Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils» et «le Hamas doit libérer tous les otages» détenus à Gaza, dit-il. Mais la déclaration, qui avait déjà été co-signée en juillet par 17 Etats, dont plusieurs pays arabes, lors de la première partie d’une conférence de l’ONU sur la solution à deux Etats, va plus loin. «Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant.» Ce texte a déjà récemment été endossé par la Ligue arabe, une décision saluée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, comme «une étape majeure dans l’isolement international et régional du Hamas». «Nous espérons le voir adopté à une très large majorité par l’Assemblée» vendredi, a commenté une source de la présidence française, qui voit cette déclaration comme le socle du sommet que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU à New York, où le président Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien. «Bouclier» contre les critiques «Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important», même si les Israéliens diront que «c’est bien trop peu et bien trop tard», a souligné Richard Gowan, de l’International Crisis Group. Grâce à ce texte, les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront «rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas», a-t-il déclaré à l’AFP. Et cela «offre un bouclier contre les critiques d’Israël» à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien». A la suite du président Macron, plusieurs pays ont annoncé qu’ils reconnaîtraient l’Etat palestinien lors de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre le 22 septembre. Ce processus est vu comme un moyen supplémentaire de faire pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par les attaques du Hamas du 7 octobre 2023. La «déclaration de New York» soumise à l’Assemblée vendredi plaide d’ailleurs aussi pour la «fin de la guerre à Gaza» et un «règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats». Une position habituelle de l’Assemblée. Dans la perspective d’un futur cessez-le-feu, elle évoque également le déploiement d’une «mission internationale temporaire de stabilisation» à Gaza, sous mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, pour protéger la population, soutenir le renforcement des capacités de l’Etat palestinien et apporter des «garanties de sécurité à la Palestine et à Israël». Environ trois-quarts de 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, la crainte que la création d’un Etat palestinien soit physiquement impossible gagne du terrain. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyhu, a lui été très clair: «Il n’y aura pas d’Etat palestinien», a-t-il affirmé jeudi. Et son allié américain avait déjà annoncé que le président palestinien, Mahmoud Abbas, ne serait pas autorisé à venir à New York. Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS © Agence France-Presse