Banco Santander a le vent en poupe

Le groupe dégage un bénéfice net de 3,43 milliards d’euros au premier semestre, porté par la baisse du coût du risque.
Isabelle Birambaud, à Madrid

Pour Banco Santander, première banque européenne par la capitalisation boursière, les affaires reprennent. Au premier semestre 2015, le bénéfice net du groupe, présidé depuis septembre dernier par Ana Botin, a augmenté de 24% à 3,426 milliards d’euros, porté par les bons résultats dégagés en Espagne, au Brésil et au Royaume-Uni. Même évolution positive pour ses résultats trimestriels. Le bénéfice net au deuxième trimestre a fait un bond de 17,2% à 1,7 milliard.

La nouvelle équipe dirigeante se félicite des bonnes performances réalisées au premier semestre sur les dix principaux marchés. «Les revenus continuent de croître d’une facon consistante», s’est félicité José Antonio Alvarez, le directeur général du groupe. Les revenus ont bondi de 12%, profitant de l’impact positif des taux de change, notamment la dépréciation de l’euro face au dollar et à la livre sterling.

Sur les trois principaux marchés, les bénéfices en hausse de 50% en Espagne à 771 millions d’euros, de 39% au Brésil et de 18% au Royaume-Uni à 1 milliard d’euros, ont permis une «bonne évolution de fond», remarque Nuria Alvarez, analyste chez Renta 4 tout en mitigeant l’optimisme affiché par la direction. «En Espagne, les perspectives sont faibles, bien loin de l’amélioration qu’on attendait», commente-t-elle. La hausse de 50% sur le marché domestique est en effet liée à une restriction des coûts (-4%) mais aussi à une forte réduction des provisions (-37%).

Même phénomène au Brésil, souligne Jaime Diez, analyste chez XTB où l’entité «a réduit ses provisions de 70% ». Dans ce pays, les revenus ont bondi de 9%, «soit deux fois plus que les coûts», le crédit a augmenté de 16% et les ressources de 13%. José Antonio Alvarez a néanmoins alerté de l’impact négatif que pourrait provoquer la chute du PIB brésilien de 1,5%. «L’environnement économique du Brésil est actuellement mauvais et les prévisions tablent sur une poursuite de la récession en 2016», commente aussi Nuria Alvarez.

Parmi les autres facteurs défavorables, le directeur général a énuméré «des taux d’intérêt proches de zéro, l’ampleur de la concurrence et les nouvelles initiatives de régulation». Mais il a insisté sur l’importante chute des créances douteuses à 4,64% en juin 2015 et l’augmentation des fonds propres durs.

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