Les managers de transition ont la cote auprès des DAF

Pour mieux se protéger face aux risques financiers, les entreprises envisagent de recourir davantage aux services des managers de transition en 2015. L’année 2015 devrait être particulièrement riche pour les managers de transition. Selon une étude publiée par le cabinet de recrutement Robert Half, 38,5 % des directeurs financiers se disent prêts à faire appel à des spécialistes de la gestion des risques l’an prochain. Un certain engouement que le directeur de Robert Half, Fabrice Coudray, explique par l’impact de nombreux facteurs : la plus grande complexité des systèmes d’information, la disparition des frontières, le mouvement vers le digital, des financements plus complexes, un développement à l’étranger plus instable... Autant de risques auxquels les sociétés sont confrontées et qui inquiètent les directeurs financiers. «?L’entreprise étant exposée à une multitude de facteurs de risque et ne pouvant plus les amortir, le DAF, gardien du temple financier, cherche à recruter un expert hyper compétent, hyper spécialisé, totalement indépendant de la politique interne de l’entreprise et opérationnel, chargé de les identifier?», souligne Fabrice Coudray. Mais les entreprises ne se cantonnent pas à la gestion des risques. Elles cherchent également des professionnels de la réglementation financière (25 %), de l’optimisation de la performance (25 %), de la conformité de la gouvernance (19 %) ou encore des systèmes d’information (18,5 %). Bien définir le périmètre d’action Car, dans le cadre d’un changement majeur – projet stratégique, amélioration de la performance, etc. –, qui entraîne une charge de travail supplémentaire pour les équipes, les grandes entreprises – tout comme les PME – ont bien compris qu’elles avaient tout à gagner à engager des cadres-experts opérationnels, très spécialisés, pour une courte période de temps. «?Dans une économie qui pourrait reprendre des couleurs en 2015, les entreprises sont dans une position ambiguë : elles veulent accélérer, tout en sécurisant leurs investissements et leurs axes de croissance. Pour cela, elles font appel aux managers de transition, dont le rapport coût-efficacité peut être bien plus intéressant que pour quelqu’un qui vient d’un cabinet de conseil?», précise le directeur de Robert Half. Mais, si elles souhaitent que ces professionnels apportent réellement une valeur ajoutée, les entreprises doivent précisément déterminer, avant tout projet, les compétences qu’elles recherchent et définir le périmètre d’action du manager de transition qui sera recruté, rappelle Robert Half. Pour ce faire, le cabinet de recrutement conseille de préparer en amont son arrivée, en l’intégrant aux toutes premières réunions de projet, afin de décider avec lui des objectifs à atteindre. Et ce en évitant toute rétention d’informations, «?un problème classique auquel est souvent confronté le manager de transition?», assure Fabrice Coudray.
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