
Marchés financiers : les six points clés de 2022

Comme en 2020, le Covid a fait de 2021 une année atypique, avec des marchés financiers au zénith. Au vu de la montée des risques géopolitiques, 2022 pourrait être celle de l’atterrissage. En voici les six points clés.
En attendant le pic d’inflation
Sujet central de 2021, elle restera une préoccupation. L’inflation n’a jamais été aussi élevée depuis des décennies. Les indices des prix à la consommation n’ont fait qu’accélérer en zone euro (+4,9% en novembre) et aux Etats-Unis (+6,8%) portés par les éléments volatils comme les prix de l’énergie mais aussi plus structurels, ce qui fait dire que l’inflation n’est peut-être pas si transitoire. Le président de la Fed ne fait d’ailleurs plus référence à son caractère temporaire. La disparition des effets de base liés aux prix de l’énergie pourrait faire retomber la température mais d’autres éléments pourraient maintenir les prix à un niveau plus élevé, comme les tensions sur le marché du travail ainsi que sur les loyers. La Fed a revu sa prévision d’inflation à 5,3% pour 2021 et à 2,6% pour cette année. La BCE prévoit une accélération à 3,2% en 2022 après 2,6% l’an dernier.
Des banques centrales sous surveillance
Dans ce contexte, les banques centrales ont durci le ton fin 2021. La Fed a accéléré son tapering (réduction des achats d’actifs) et indiqué de premières hausses de taux pour 2022 et la Banque centrale européenne (BCE) a entamé son processus de normalisation. Les marchés anticipent trois hausses de la Fed en 2022. La crainte est désormais l’erreur de politique monétaire. Si les banques centrales s’appuient sur des chiffres d’emploi en amélioration et une inflation toujours soutenue, elles font abstraction des possibles effets du variant Omicron voire du risque d’une baisse des soutiens budgétaires. Ces derniers restent pour l’heure élevés et sont l’un des motifs d’espoir pour la croissance en 2022 avec l’épargne, la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Presque tous les prévisionnistes voient les taux longs remonter surtout au premier trimestre.
Une chaîne d’approvisionnement fragile
Une partie de la réponse à la question de l’inflation dépend de l’amélioration ou non des contraintes d’offre. Les goulots d’étranglement qui ont marqué 2021, que ce soit pour la production de certains composants (semi-conducteurs notamment) ou du transport, semblaient connaître un mieux. La situation dans les ports était moins tendue. Mais la déferlante Omicron sème le doute. «Alors que nous avions commencé à voir des signes de soulagement potentiel, la chaîne d’approvisionnement reste fragile», note sur Bloomberg Dan Suzuki, stratégiste chez Richard Bernstein. L’un des points chauds reste les semi-conducteurs : en Asie, Micron Technology a indiqué que le confinement de ses équipes dans la ville chinoise de Xi’an pourrait entraîner des difficultés de livraisons de ses puces DRAM.
Un supercycle différencié
Les métaux industriels ont enregistré en 2021 une nouvelle forte progression, donnant corps au scénario d’un supercycle des matières premières. La plupart d’entre eux ont réalisé leur meilleur millésime depuis 2009 alors que la demande a encore augmenté, dans un contexte de forte reprise économique, tandis que l’offre a été contrainte, en raison de la faiblesse des investissements ces dernières années. L’indice London Metal Exchange (LME) - composé de cuivre, d’aluminium, de nickel, de zinc, de plomb et d'étain - a augmenté de 32% en 2021 après un gain de 20% en 2020. Pour 2022, si les ingrédients d’un supercycle restent valables, notamment la forte demande liée à la transition énergétique, et la faiblesse de l’offre, cela ne touche que certaines matières premières (comme le cuivre) et le marché attend désormais une pause avec une modération de la demande.
Le renouveau de la Chine
Investir en Chine en 2021 n’aura pas été une mince affaire. La politique de rééquilibrage menée par Pékin a provoqué des dégâts sur les marchés (vague réglementaire qui a touché de nombreux secteurs et notamment les entreprises technologiques). La multiplication des défaillances de promoteurs immobiliers, dont le géant China Evergrande, qui vient de faire défaut sur une nouvelle obligation, a provoqué une chute du secteur en Bourse mais aussi une envolée des rendements sur le marché high yield chinois. La deuxième partie de l’année a aussi été marquée par un net ralentissement de la croissance. Si le risque systémique est pour l’heure écarté, face à cette situation, qui pourrait fragiliser l’ensemble de ce secteur au cœur du modèle économique chinois, Pékin commence à assouplir la contrainte. «2022 sera caractérisé par une grande divergence des politiques monétaires entre les principales banques centrales occidentales et orientales», relève Alicia Garcia Herrero, économiste chez Natixis qui s’attend à une année agitée.
Quel refuge : or ou bitcoin ?
En baisse de 4% en 2021, l’or a connu sa plus mauvaise année depuis 2015, fragilisé par la forme olympique du dollar et la remontée des taux. Le lingot n’a donc pas joué son rôle habituel de protecteur contre l’inflation, laissant du terrain à d’autres actifs, comme le bitcoin. Si la première cryptomonnaie en terme de capitalisation (913 milliards de dollars) a donné des sueurs froides à ses détenteurs tout au long de l’année, elle s’est imposée dans le paysage financier. Pour 2022, la question est de savoir comment le bitcoin réagira au retrait progressif des mesures de relance et à un durcissement éventuel de la régulation. Deux camps s’opposent. D’un côté, les optimistes qui parient sur un cours du bitcoin à 100.000 dollars en 2022, grâce aux investisseurs : 74% des bitcoins sont stockés dans des portefeuilles de long terme. De l’autre, les pessimistes qui le voient s’essouffler : en 2021, le nombre de bitcoins stockés sur les plateformes d’échange a baissé de 2,6%. Et son poids sur le marché des cryptomonnaies est passée de 70% à 43% en un an, au profit de nouvelles cryptomonnaies comme les altcoins ou binance coins.
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Nuisances sonores aériennes : Gonesse réclame un couvre-feu nocturne face aux vols de Roissy
Gonesse - «Ma vie, c’est un enfer», souffle Clara au moment où un avion fend le ciel bleu de Gonesse, près de Roissy. Cette hôtesse de l’air ne peut plus supporter ces bruits incessants, nocifs pour la santé, et plaide pour un couvre-feu la nuit. Cette commune du Val-d’Oise d’environ 27.000 habitants, située à quelques kilomètres des aéroports Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, est très exposée aux nuisances sonores aériennes. En mars 2024, une consultation citoyenne est organisée dans près de 150 villes franciliennes. L’interdiction nocturne des vols sur plusieurs aéroports est approuvée à environ 97% des voix exprimées. Si un couvre-feu a été instauré en 1968 à l’aéroport d’Orly, au sud de Paris - aujourd’hui entre 23H30 et 06H00 -, il n’existe pas à Roissy, au nord. En ce samedi de septembre, le forum des associations de Gonesse grouille de monde et les avions, qui défilent à quelques minutes d’intervalle, font partie du décor. A basse altitude, le sigle de la compagnie aérienne est souvent visible. Le ressenti des habitants interrogés par l’AFP varie de la colère à l’adaptation voire la résignation. «La nuit, on dort bien», reconnaît Jean Boulay, «mais on est obligé de fermer les fenêtres», poursuit ce retraité de 88 ans. Sa femme, Monique Boulay, compte «une minute et demie» entre chaque avion, correspondant aux périodes de fort trafic. Juliette (prénom modifié) se dit «tellement habituée» aux nuisances sonores que ça ne lui «fait plus rien». Cette femme de 60 ans n’entend pas les avions la nuit, seulement à partir de 05H00 du matin. L’aéroport de Roissy a affiché 470.000 décollages et atterrissages en 2024, dont quelque 17.000 entre 00H30 et 05h00, rapporte le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP). «Droit à la tranquillité» Arrivée à Gonesse en 2009, Karima, mère au foyer de 48 ans, se souvient du bruit la nuit à son arrivée, «devenu banal avec le temps». Pour Jacques, 60 ans, «la nuit, c’est infernal». «L'été on ne peut inviter personne parce qu’on est sous le bruit des avions et la nuit on ne dort pas», dénonce-t-il. En 2024, selon Bruitparif, le bruit aérien enregistré à Gonesse (62 décibels) est supérieur à la valeur limite réglementaire (55) ou celle recommandée par l’OMS (45). Selon ce même observatoire, qui s’appuie sur des données de 2019, 30,4 mois de vie en bonne santé seraient perdus dans cette commune du fait du bruit cumulé des transports, dont 23,3 mois en raison de l’aérien. Il est environ minuit, fin août, quand l’hôtesse de l’air Clara, 50 ans, filme dans sa cuisine à Gonesse le passage bruyant d’un avion. Des nuisances incessantes, d’après elle, qui veut déménager. Elle ne décolère pas contre ceux qu’elle appelle les «bobos de Paris» qui «vont voter à gauche» mais «polluent les autres» en prenant l’avion. Dormant grâce à des bouchons d’oreille, Clara exige un «droit à la tranquillité». «Quand vous avez un tapage nocturne, vous appelez la police. On appelle qui?», interroge-t-elle. «Fatalistes» Clara comme Jacques (prénoms modifiés) appartiennent à l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar), qui tient un stand au forum des associations. Sous le chapiteau blanc, deux t-shirts rouges avec l’inscription: «Stop vols de nuit». «On peut réduire le trafic la nuit, voire mettre un couvre-feu. C’est le cas à Orly, à Nantes plus récemment, à Francfort où il y a un couvre-feu partiel», défend Françoise Brochot, la présidente de l’Advocnar. «On est tout à fait conscient des nuisances que génère le trafic aérien, à commencer par les nuisances sonores», convient Yannael Billard, directeur du développement durable au sein d’ADP, notant cependant une «diminution» de ces dernières, notamment grâce aux nouvelles générations d’avion. Mais le gestionnaire n’est pas favorable à un couvre-feu à Roissy, qui «mettrait très singulièrement en péril l’aéroport et, a fortiori, l’activité cargo». Très engagé contre les nuisances aériennes, Jean-Pierre Blazy, maire socialiste de Gonesse, déplore l’absence, selon lui, de discussions pour réduire les vols de nuit. Dans cette commune, les réactions sont souvent «fatalistes», constate la présidente de l’Advocnar. «Ce sont les plus impactés, et ce sont eux qui adhèrent le moins» à l’association, regrette Françoise Brochot. Antoine BOYER © Agence France-Presse -
Tensions militaires dans les Caraïbes : le Venezuela défie le déploiement américain
Caracas - Le Venezuela a lancé mercredi trois jours d’exercices militaires sur l'île de la Orchila, dans les Caraïbes, alors que les États-Unis ont déployé des navires de guerre dans la zone, officiellement pour une opération anti-drogue. Les États-Unis accusent Nicolas Maduro de diriger un cartel et offrent une récompense de 50 millions de dollars pour la capture du président vénézuélien. Caracas rejette ces accusations et dénonce une «menace». L'île, un territoire de 43 kilomètres carrés où se trouve une base de la marine vénézuélienne, se situe à 97 miles nautiques de l'État vénézuélien de La Guaira et près de l’endroit où les États-Unis ont intercepté un bateau de pêche vénézuélien pendant huit heures pendant le week-end. «Aujourd’hui, notre commandant en chef (le président Nicolas Maduro, ndlr) nous a ordonné un exercice, une manœuvre de campagne baptisée Caraïbes souveraines (...) Il va y avoir un déploiement important de navires de la marine bolivarienne», a déclaré le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino Lopez, à la télévision nationale. «Difficile à croire» «Dans cette conjoncture, nous devons élever notre préparation opérationnelle à un scénario de conflit armé en mer», a-t-il précisé, évoquant le «grand déploiement de navires nord-américains, des destroyers équipés de missiles de croisière guidés avec une puissance menaçant le Venezuela, les Caraïbes et toute l’Amérique latine». La télévision publique a montré des images de bateaux amphibies, de pièces d’artillerie et de navires de guerre vénézuéliens déployés à La Orchila. «Nous avons 12 navires, 22 aéronefs, y compris des chasseurs (...) 20 petits bateaux de la milice spéciale navale», a précisé le vice-amiral de la marine, Irwin Raul Pucci. Lundi, M. Maduro a assuré à propos du déploiement américain qu’il y avait «une agression en cours à caractère militaire» de la part de Washington et que le Venezuela était «habilité par les lois internationales à y répondre». Il a annoncé avoir positionné 25.000 soldats aux frontières tout en appelant la population à s’enrôler dans les milices pour «défendre la patrie». Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a mis en avant la lutte anti-drogue de son pays, accusé de narcotrafic par M. Trump, se targuant d’avoir saisi plus de 60 tonnes de drogue en 2025, la plus grande quantité saisie depuis l’année 2010. M. Cabello a jugé les accusations américaines «difficile(s) à croire», estimant que l’administration Trump cherchait un «changement de régime» au Venezuela. Selon le président Trump, les États-Unis ont détruit trois embarcations contenant de la drogue qui étaient parties du Venezuela. Caracas a demandé une enquête sur le premier bateau attaqué la semaine dernière, et n’a pas fait de commentaire précis sur les deux derniers. «Concernant les trois embarcations qu’ils mentionnent, on ne sait pas. On ne sait pas. Parce qu’ils disent qu’elles transportaient de la drogue, mais qui a vu la drogue ? Ils disent que le second transportait du fentanyl. D’ici, du Venezuela, du fentanyl? C’est difficile à croire. Très difficile à croire», a déclaré Diosdado Cabello. Barbara AGELVIS et Patrick FORT © Agence France-Presse -
La Fed abaisse ses taux sans surprise, Wall Street réagit prudemment
Washington - La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mercredi, peu surprise par la baisse des taux d’un quart de point de la banque centrale américaine (Fed), une décision très largement anticipée par les investisseurs. Le Dow Jones a gagné 0,57%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,33% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,10%. «La réunion de la Fed d’aujourd’hui n’a pas provoqué de séisme (...) il n’y a pas eu de surprise majeure», commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. La Réserve fédérale a baissé mercredi ses taux d’intérêt pour la première fois de l’année, dans une fourchette comprise entre 4% et 4,25%. «Cette décision était attendue à l’unanimité», résument les analystes de HFE. Un seul responsable, promu par M. Trump, a voté contre: Stephen Miran, qui a rejoint la Fed seulement mardi et qui aurait voulu voir les taux d’intérêt baisser d’un demi-point, selon un communiqué de l’institution. Une telle réduction «aurait probablement provoqué une réaction plus importante» sur les marchés, estime Christian Hoffmann, de Thornburg Investment Management. Selon la médiane des prévisions de la Fed, ses membres anticipent deux autres baisses de taux (d’un quart de point chacune) en 2025, ce qui impliquerait une nouvelle détente à chacune des réunions programmées d’ici la fin de l’année. Mais le président de l’institution, Jerome Powell, a prévenu mercredi qu’il s’agissait davantage d’une hypothèse que d’une certitude. M. Powell a assuré devant la presse que les décisions futures de la Fed «seront fondées sur les données disponibles, l'évolution des perspectives et l'équilibre des risques» concernant le marché du travail et l’inflation. Cette première baisse «n’est pas un revirement, c’est une mesure réfléchie», note Gina Bolvin, de Bolvin Wealth Management Group. «Pour les investisseurs, cela signifie un allègement modeste des taux, et non pas des feux d’artifice», ajoute-t-elle. Une politique monétaire accommodante est généralement favorable aux actions, car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissements et donc de croissance. Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts américains à dix ans a touché un plus bas depuis avril juste après la décision de la Fed. Vers 20H15 GMT, il se tendait finalement à 4,07% contre 4,03% la veille. A la cote, «la faiblesse de certaines capitalisations géantes» a pesé sur la place américaine, observent les analystes de Briefing.com. Le mastodonte américain Nvidia (-2,62% à 170,29 dollars) a été pénalisé après que l’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a interdit aux entreprises technologiques du pays d’acheter ses puces, Pékin accusant l’entreprise d’entorse à la concurrence, selon le Financial Times. Elle a entraîné avec elle une partie du secteur des semiconducteurs, à l’image de Broadcom (-3,84%), Intel (-1,46%) ou Advanced Micro Devices (-0,81%). La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft s’est envolée (+13,13% à 22,84 dollars) à l’annonce d’un partenariat avec Waymo. Lyft aidera la filiale d’Alphabet (Google) à lancer son offre de véhicules autonomes dans les rues de Nashville (Tennessee). Waymo est déjà en partenariat avec Uber, concurrent de Lyft, dans plusieurs villes des Etats-Unis. Le titre d’Uber a perdu 4,96% à 92,98 dollars. Le site de revente de billets sportifs et d'événements et spectacles StubHub a connu une première séance timide à Wall Street. Son action, dont le prix avait initialement été fixé à 23,50 dollars, a terminé à 22,17 dollars. Nasdaq © Agence France-Presse