
L’Etat ne retirera pas EDF de la cote avant le 2 mai

L’Agence des participations de l’Etat (APE) a indiqué qu’EDF ne serait pas retiré de la Bourse avant la décision de la cour d’appel de Paris sur le recours au fond concernant la décision de conformité de l’Autorité des marchés financiers. Un verdict qui tombera le 2 mai prochain.
Au regard des engagements pris par l’Etat français, Energie en actions a décidé de se désister de sa procédure de demande de sursis à exécution, a indiqué dans un communiqué l’association regroupant les salariés actionnaires d’EDF. Cette procédure avait pour objectif d’empêcher l’Etat de pouvoir lancer une offre de retrait obligatoire sur EDF s’il atteignait le seuil de 90% du capital avant la décision de la cour d’appel de Paris sur le recours au fond. Vendredi dernier, l’Etata justement annoncé avoir franchi ce seuil de 90% du capital et des droits de vote d’EDF sur une base diluée (après prise en compte des obligations convertibles).
L’audience sur le sursis à exécution était fixée ce mercredi 25 janvier 2023.
Energie en actions a par ailleurs indiqué rester mobilisé pour défendre les intérêts des actionnaires salariés et individuels d’EDF jusqu’à l’arrêt de la cour d’appel de Paris, qui pourrait annuler ou réformer la décision de conformité de l’Autorité des marchés financiers sur l’Offre visant les actions EDF initiée par l’Etat.
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Polémique autour du drapeau palestinien sur les mairies : la proposition d’Olivier Faure embrase le débat politique
Paris - Afficher le drapeau palestinien sur les mairies le jour de la reconnaissance de la Palestine par la France le 22 septembre: l’idée poussée par le patron du PS Olivier Faure a suscité l’indignation à droite du champ politique et dans la communauté juive. Tout a commencé par un tweet du premier secrétaire du Parti socialiste dimanche en fin d’après-midi. «Le 22 septembre, quand la France reconnaîtra enfin l'État palestinien, faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies», a-t-il écrit sur X en publiant une capture d'écran d’un article faisant état de «l’admiration» du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour les manifestations propalestiniennes qui avaient perturbé la Vuelta. Une «surenchère démagogique et clientéliste» pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi. «Je n’ai pas souvenir que vous ayez demandé aux mairies d’afficher les portraits des otages retenus à Gaza. Ni les drapeaux du Sud Soudan ou du Kosovo quand la France les a reconnus», a-t-il ajouté. Emmanuel Macron co-présidera avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, le 22 septembre au siège de l’ONU à New York, une conférence sur la «solution à deux Etats» au cours de laquelle Paris doit formaliser, de même que plusieurs autres pays, sa reconnaissance de l’Etat palestinien. Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel an juif. Alors qu’un internaute, l’ancien porte-parole de l’armée israélienne Julien Bahloul, le lui faisait remarquer, le patron du PS a répondu: «Tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le nouvel an juif et l’an 1 d’un État palestinien, vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort». «Croire qu’on doit choisir entre fêter Roch Hachana et espérer un État palestinien, c’est confondre calendrier religieux et conflit géopolitique», a affirmé de son côté le grand rabbin de France Haïm Korsia. C’est sur un aspect plus juridique que le ministre de l’Intérieur démissionnaire et patron des LR, Bruno Retailleau, est intervenu. Mélenchon, un soutien «radioactif»? «La justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu’ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics», a-t-il déclaré. «Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient», a-t-il également tancé. Ces derniers mois, des tribunaux avaient notamment ordonné aux mairies de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ou Besançon de retirer des drapeaux palestiniens hissés sur ou devant leur hôtel de ville. Les échanges n’ont pas échappé au leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dont la formation s’est fait le fer de lance du soutien de la cause palestinienne au sein de la classe politique française. Et qui accuse régulièrement les socialistes de timidité à ce sujet. «Olivier Faure, résistez aux provocations. Il ne faut JAMAIS mélanger la religion avec la politique», a-t-il réagi sur X. «Courage ! Vous allez découvrir quel niveau d’insultes et de violences nous sommes soumis depuis deux ans», a-t-il ajouté, dans un message teinté d’ironie. Fin août, lors d’une conférence devant ses troupes à Paris, Jean-Luc Mélenchon avait lancé à destination d’Olivier Faure: «Tu feras comme d’habitude mon grand, tu vas attendre six, sept, huit mois pour dire la même chose que moi après m’avoir injurié pendant six ou sept mois». Pas de quoi rassurer les socialistes. «Le soutien de LFI paraît radioactif sur tous les sujets maintenant», souffle un proche du patron du PS. «On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre», dit de son côté un cadre Insoumis. «Faure se réveille deux ans après le début du génocide et il veut rattraper ses absences. Mais en général quand on fait ça on perd sur les deux tableaux». Pendant le week-end, Olivier Faure s'était fait huer par des militants à la Fête de l’Humanité pour avoir reproché aux Insoumis de ne pas avoir «compris qu’il y avait un acte terroriste perpétré par le Hamas», lors des attaques du 7 octobre 2023 en Israël. Léo MOUREN © Agence France-Presse -
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