
La résistance du luxe à la crise se confirme

Rien n’arrête le luxe. L’année 2021 a été exceptionnelle pour les sociétés du secteur avec un très fort rebond des ventes et des profits, bénéficiant d’un violent effet rattrapage après une année 2020 marquée par la crise sanitaire et les confinements. «2022 se présente comme une année ‘challenging’ en raison des éléments macroéconomiques et du conflit en Ukraine, estime Caroline Reyl, gérante et fondatrice de la stratégie Pictet-Premium Brands Toutefois, nous anticipons un premier trimestre fort pour le luxe, soutenu par l’effet positif de la croissance des prix sur les ventes et sur les marges».
Les premières publications confirment la tendance. Sur le premier trimestre 2022, le chiffre d’affaires de LVMH a bondi de 23% en organique (+29% en publié grâce à l’effet changes), et celui d’Hermès de 27,1% à changes constants (+32,7% en publié). Ces chiffres, «bien meilleurs qu’attendu par le consensus, qui tablait déjà sur une forte hausse, devraient soutenir les cours, confie Catherine Garrigues, directrice de la gestion actions Europe Stratégie Conviction chez Allianz GI. La tendance reste incroyablement bonne, c’est même surprenant ! ». Les ventes en Europe ont fortement rebondi, profitant d’un effet de base favorable, en raison de l’absence de touristes au premier trimestre 2021, tandis que l’Asie hors Japon souffre d’un effet de base très négatif. Toutefois, Hermès se félicite d’un début d’année «exceptionnel» en Chine, malgré les nouveaux confinements. Le marché américain, «qui a été la grande surprise de 2021, continue sur sa lancée, poursuit Catherine Garrigues. Les consommateurs découvrent davantage les marques de luxe et dépensent leur épargne forcée pendant le covid».
A l’inverse de nombreux secteurs, «l’environnement inflationniste est plutôt favorable au luxe, perçu comme un secteur refuge. L’impact du confinement en Chine reste limité pour le moment, et le marché américain offre un très fort dynamisme, bien plus qu’en 2019, avec l’arrivée de nouveaux consommateurs grâce au digital. Dans ce contexte, nous privilégions les sociétés dégageant d’importants cash-flows, poursuit Caroline Reyl. Avec l’inflation et le tourisme international qui tarde à revenir, nous nous positionnons sur des marques avec une approche mondiale et des puissances de feu locales».
Autrement dit, quel que soit l’environnement mondial, le luxe fait de la résistance, parvenant sans problèmes à faire passer les hausses de coûts dans ses prix de vente. De plus, «la Russie et l’Ukraine pèsent moins de 2% des ventes du secteur, avec une profitabilité inférieure à la moyenne», souligne Caroline Reyl. Aussi, hormis une guerre mondiale, rien ne semble pouvoir freiner cet appétit pour le luxe.
Les jeunes, un moteur du luxe
Différenciation, expérience physique et digital, innovation et créativité constantes constituent les atouts des marques de prestige. Elles profitent de trois tendances de long terme des consommateurs : la recherche de biens de qualité, le désir d’exprimer une identité (notamment la recherche de communautés pour les jeunes), et la quête de bien-être (cosmétiques, sport, lifestyle), renforcée par la crise Covid, explique Pictet AM.
En effet, les marques créent la désirabilité pour des produits de haut de gamme, tout en cherchant le consommateur sur de nouveaux segments. Le Covid, au lieu de pénaliser les acteurs du luxe, a constitué une opportunité, permettant de chercher de nouveaux consommateurs, là où il n’y a pas de boutiques. Les ventes en ligne ont fortement progressé, notamment aux Etats-Unis. «Les sociétés françaises ont pris des parts de marché, sur un marché du luxe mondial en expansion, car elles ont compris avant les autres la force des réseaux sociaux, prenant ainsi de l’avance sur les petites marques italiennes», souligne Catherine Garrigues.
Au-delà des idées reçues, le segment du luxe est tiré par la jeunesse. La génération Z, née entre 1997 et 2010, pesait 4% des ventes en 2019, mais devrait avoir un poids de 15% en 2025, et de 60% avec la génération Y (moins de 38 ans), souligne Pictet AM. «L’image du luxe a changé, avec une clientèle qui s’est très fortement rajeunie, notamment en Asie, constate Catherine Garrigues. Cet élargissement du spectre des consommateurs offre de nouvelles perspectives pour le secteur. Les produits de luxe constituent aussi une nouvelle épargne, avec le développement du marché de la seconde main».
Une sous-performance qui donne l’occasion de se renforcer
Cet univers de marques de prestige est représenté par environ 120 sociétés cotées dans le monde, avec cinq critères : différentiation, expérience client, intégrité et intégration des marques, distribution omnicanale avec intégration du digital, et excellence opérationnelle, selon Pictet AM. Un secteur avec des performances financières très solides. Avec une croissance organique des ventes attendue à 17,6% cette année, contre 7,1% pour le MSCI AC World, une marge d’Ebitda de 23,7%, contre 20,2% pour l’indice mondial, et un ratio de levier faible, de 29% contre 134% pour le MSCI AC World, constate Pictet. Reste à savoir si ces acteurs pourront maintenir leur rythme de très forte croissance. LVMH pourrait être pénalisé par sa taille, même si le momentum reste bon grâce notamment au redressement de Tiffany.
Avec la sous-performance boursière du compartiment du luxe depuis le début de l’année, liée notamment à des prises de profits après une année 2021 exceptionnelle, «nous en avons profité pour nous renforcer en Hermès, Richemont, Moncler, et dans le sport avec Nike», poursuit Caroline Reyl. Désormais, les titres du luxe ne sont pas chers. «LVMH se traite sur un ratio valeur d’entreprise (VE) sur Ebitda de 13,8 fois, en ligne avec sa moyenne cinq ans, et après un plus haut historique de 25 en décembre, souligne Catherine Garrigues. Pour sa part, Hermès affiche un ratio VE sur Ebitda de 29, contre 21 en 2017, mais affiche une croissance plus forte que LVMH. Avec un ratio de 10 fois, Kering est même moins cher qu’en 2017».
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse