Les directions financières pourraient plus activement embrasser la digitalisation

La transformation numérique de l’entreprise a de quoi renforcer tant la visibilité interne de la direction financière que son attractivité vis-à-vis des talents externes. Pourtant, direction financière et transformation digitale pourraient faire meilleur ménage. Tels sont les enseignements de la troisième édition de l’observatoire de la digitalisation des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et des petites et moyennes entreprises (PME), une étude menée conjointement avant l’été par l’Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG) et le réseau d’audit et de conseil RSM auprès de cinquante directeurs et responsables administratifs et financiers de PME et ETI.
Les trois-quarts (74%) des répondants se déclarent impliqués avec la direction générale dans la définition de la stratégie et du modèle de l’entreprise. Les fonctions financières, relève l’étude, peinent néanmoins à conduire le changement numérique, «freinées par un quotidien encore trop opérationnel et des ressources, notamment humaines, limitées». Dans ce contexte, et «sous la contrainte des calendriers réglementaires, nombre d’entreprises parviennent difficilement à anticiper les transitions à opérer».
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Trois opportunités sont dès lors «à saisir de toute urgence» clament la DFCG et RSM pour unir dynamiquement direction financière et nouvel âge numérique. La facturation électronique tout d’abord, 38% des entreprises n’ayant pas abordé cette transition, un score en amélioration de six points par rapport à l’an dernier ; la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ensuite, une (courte) majorité de répondants (52%) ayant déployé une stratégie dans ce domaine mais sans que cet enjeu soit pris en compte dans le processus de digitalisation ; les outils de visualisation de la donnée, enfin, qui permettent d’optimiser l’accès à la donnée financière.
Facture électronique
L’étude pointe que les défis de la transformation numérique diffèrent selon la typologie d’entreprises. Côté PME, selon la DFCG et RSM, «il est essentiel de sortir de la production et de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée». Las, «le manque de ressources et de compétences au sein des équipes peut constituer un frein majeur à cette transition». Côté ETI, l’enjeu réside dans la conduite du changement impliquant les collaborateurs qualifiés d’«historiques» (entendez sans doute non millenials). La collaboration interne entre jeunes et anciens «et la mise en œuvre rapide de nouveaux outils sont essentielles pour une transformation fluide et réussie», estiment les promoteurs de l’observatoire. Une (courte encore) majorité des répondants (52% toujours) estiment que le niveau de digitalisation de l’entreprise, actuel ou planifié, est un atout pour attirer les talents.
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