
Google se veut au service du secteur financier

A l’heure où les établissements financiers sont en plein chantier pour s’adapter à l’open banking, Google clarifie sa position dans ce nouvel environnement. Souvent soupçonné de vouloir prendre une part du marché des services financiers et alors que 32,4% des consommateurs se déclarent prêts à souscrire une offre auprès des «big tech», Google tient à rassurer les banques sur ses ambitions en la matière.
«Google n’a pas de plan pour se développer dans les services financiers, a ainsi déclaré Damien Regnault, en charge du secteur financier chez Google Cloud, lors d’une conférence organisée par Capgemini, BNP Paribas et l’Efma pour présenter le World Retail Banking Report 2018. Nous ne serons pas un concurrent des banques, nous souhaitons plutôt les aider à se transformer en apportant nos compétences et nos technologies.»
L’enjeu de l’exploitation des données
L’enjeu principal est celui de l’exploitation des données grâce à laquelle les banques peuvent améliorer leur connaissance des clients et la pertinence de leurs offres : cela nécessite de faire évoluer les compétences, d’apprendre à maîtriser de nouvelles technologies comme le machine learning, notamment, de réorganiser les entreprises pour en tirer les bénéfices et de placer à la direction des établissements des personnes capables d’insuffler une vision de la transformation digitale et de diffuser une nouvelle culture.
En pratique, Google Cloud a déjà pris en compte les exigences de l’Autorité bancaire européenne (EBA) en matière d’infrastructure cloud (réversibilité, «auditabilité», sécurité...) afin d’en favoriser l’adoption par les établissements financiers, jusqu’alors réticents à en utiliser toutes les capacités. Damien Regnault a ainsi mis en avant l’intérêt du cloud pour accompagner les banques dans leur évolution vers la «plate-formisation», à l’instar de HSBC qui a déjà déployé de multiples applications dans le cloud de Google.
«Nous développons de nombreuses applications de KYC (know your customer) pour nos clients, a-t-il ajouté. C’est pourquoi nous prévoyons de proposer en 2019 ou 2020 un service de KYC en API (interface de programmation) comme nous avons déjà une API pour l’analyse des sinistres automobiles, à destination des assureurs. Et comme nous utilisons beaucoup le machine learning pour gérer la fraude et traiter les faux positifs, nous envisageons également de lancer une API de lutte antifraude au service des banques.»
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