
Oddo BHF a redressé ses comptes en 2017

Après un exercice 2016 marqué par l’intégration de la banque allemande BHF, qui l’a fait doubler de taille, Oddo BHF a trouvé un nouveau régime de croisière l’an dernier. Le produit net bancaire (PNB) du groupe de Philippe Oddo a crû de 2,5%, à 591 millions d’euros, pour un résultat brut d’exploitation (RBE) de 99,7 millions d’euros, révèlent les comptes consolidés publiés au Balo et consultés par L’Agefi. «Notre RBE a atteint les 100 millions d’euros fixés dans le budget, après une perte d’exploitation de 57 millions en 2016 liée au provisionnement du changement d’informatique de BHF et à un plan de baisse des coûts », explique Christophe Tadié, directeur financier d’Oddo BHF. Le bénéfice net a en revanche reculé de 60%, à 54,3 millions d’euros. «2016 avait été marqué par le badwill d’acquisition de BHF (187 millions d’euros), racheté en dessous de la valeur de ses fonds propres, et le résultat 2017 est amputé d’environ 6 millions d’euros par la surtaxe exceptionnelle sur les dividendes», poursuit le responsable.
Quasi-équilibre outre-Rhin
Le groupe est presque revenu à l’équilibre en Allemagne, après les années de pertes de BHF. En revanche, les activités dans le pays, qui pèse environ 40% du total, ont reculé d’une dizaine de millions d’euros en raison de la vente d’un milliard d’euros d’encours de dette Schuldschein. «La cession de ce portefeuille et la vente des activités de BHF au Royaume-Uni et en Irlande ont permis d’abaisser nos encours pondérés du risque de 2 milliards et d’améliorer ainsi notre solvabilité», pointe Christophe Tadié.
Du côté des métiers, le PNB global de la gestion d’actifs a progressé de 4,9% à 242 millions et celui de la banque privée de 5,1% à 136 millions. «Nos encours sous gestion sont passés de 100 à 106 milliards d’euros en un an, avec une collecte de 2,5 milliards d’euros en banque privée», précise le directeur financier. Dans la banque d’investissement (BFI), en recul de 9,7% à 169 millions d’euros, «le corporate finance a été stable, Oddo Metals a reculé tout en restant très profitable, tandis que le brokerage a souffert de la baisse du fixed income (produits de taux et change), du fait du recul de la volatilité l’an dernier», détaille Christophe Tadié. Au total, la BFI a perdu 15 millions d’euros en 2017. «Le courtage souffre comme dans toute l’industrie mais reste un marqueur fort de notre identité et de notre image et irrigue les autres métiers», justifie Oddo BHF qui va bientôt absorber le courtage actions de Natixis pour abaisser son point mort.
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Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse