Un problème technique a contraint le Nasdaq à suspendre ses cotations

La cotation sur le Nasdaq a été interrompue hier soir pendant trois heures, quelques jours après les incidents de Goldman Sachs et d’Everbright Securities
Patrick Aussannaire

Les marchés sont gangrenés par des problèmes techniques. Hier après midi, c’est le Nasdaq américain qui a suspendu ses cotations pour ne les reprendre que tard dans la nuit, évoquant dans son communiqué un «problème technique», sans plus de précision. Les transactions sur options ainsi que sur les ETF ont elles aussi été interrompues. L’indice composite était alors en hausse de 0,87% à 3.631,168 points. De quoi contraindre les autres opérateurs tels que Nyse Euronext, Bats Global Markets ou le CBOE à cesser eux aussi toute transaction sur les valeurs cotées sur le Nasdaq, à la demande de ce dernier, du fait de l’impossibilité de disposer de prix. Tout comme les «dark pools» et autres plates-formes de trading électroniques. L’autorité des marchés financiers, la SEC, ainsi que le Trésor américain ont été informés de la situation.

La deuxième place financière des Etats-Unis en termes de volumes d'échanges, sur laquelle sont cotées quelque 3.200 entreprises, a instantanément indiqué aux opérateurs de marché qu’elle n’annulerait pas les ordres qui ont été passés, mais qu’ils avaient la possibilité de le faire s’ils le souhaitaient. Le Nasdaq a accaparé environ 28% du total des ordres passés sur le marché des actions depuis le début du mois, selon les chiffres de BATS Global Markets. «Je ne me souviens pas avoir jamais vu cela», a déclaré Christopher Nagy, président du cabinet de conseil KOR Trading. La réputation du Nasdaq a aussi été ternie par les erreurs rencontrées lors de l’introduction en Bourse de Facebook l’an dernier ou lors de l’erreur de trading désastreuse du fonds Knight Capital.

Cet incident fait suite à un autre intervenu à peine une heure plus tôt sur la plate-forme de trading Arca de NYSE Euronext qui avait également rencontré des «problèmes techniques». Plus tôt dans la semaine, c’est la banque américaine Goldman Sachs qui a fait face à un problème technique qui a débouché sur un afflux soudain d’ordres erronés sur le marché des options sur actions. Quelques jours plus tôt, une erreur du système informatique du courtier chinois Everbright Securities a semé le trouble à la Bourse de Shanghai, qui est passée d’une baisse de 1% en début de séance à une hausse de 5,6% en l’espace de deux minutes seulement. En 2010, le flash krach avait déjà provoqué une chute de l’indice Dow Jones de plusieurs centaines de points en quelques minutes.

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