
Teleperformance grimpe après des annonces sur la modération de contenus

L’action Teleperformance s’inscrit en hausse vendredi, après que le gestionnaire de centres d’appels a annoncé sa décision de réduire son exposition aux activités de modération de contenus, qui représentent 7% de ses revenus, en cessant progressivement de traiter les contenus «les plus offensants».
En milieu de journée, le titre Teleperformance progressait de 3,4%, à 224 euros.
«Après avoir consulté au cours des derniers jours l’avis d’une grande majorité de ses actionnaires et de la communauté financière concernant la perception de son activité de modération de contenu (Trust and Safety), Teleperformance annonce avoir décidé de se retirer du segment le plus offensant de cette ligne de service», a indiqué le groupe dans un communiqué. Ainsi, Teleperformance «ne signera plus de nouveau contrat» lié à ces contenus et recherchera des «alternatives appropriées» pour les clients qui bénéficient actuellement de ce service.
«D’un point de vue stratégique, nous accueillons cette annonce positivement», car le retrait de Teleperformance du traitement des contenus les plus offensants «réduit probablement le profil de risque» de la valeur, commente Oddo BHF. «Surpris» par l’annonce, les analystes de Stifel reconnaissent toutefois que le groupe «a pris la meilleure des décisions afin d'éviter toute pression supplémentaire» sur son cours de Bourse.
Moins de 2% des ventes
«L’impact financier de cette décision n’est pas clair à ce stade», mais ne sera pas «significatif», apprécie également JPMorgan. La banque d’affaires américaine souligne que les activités desquelles Teleperformance compte se retirer représentent entre 0,4% et 1,8% de son chiffre d’affaires et entre 1% et 3% de son résultat opérationnel (Ebit). «Teleperformance a fait le choix du compromis», résume TP ICAP Midcap Partners dans une note envoyée à ses clients.
La décision de Teleperformance vise à rassurer les investisseurs, alors que son cours de Bourse accuse une baisse de 15,7% depuis le 9 novembre et l’annonce par le ministère colombien du Travail de l’ouverture d’une enquête sur les conditions de travail dans sa filiale locale. Une réunion prévue mercredi entre le groupe et des responsables du gouvernement colombien a été reportée au 29 novembre, à la demande des autorités colombiennes.
«Si les enjeux ESG (environnement, social et gouvernance) perturbent certains investisseurs, les progrès du groupe dans sa communication» depuis lundi, «ainsi que les propos du management sur les différentes controverses et l’annonce de l’arrêt des activités de modération de contenus ‘hautement offensants’ devraient rassurer les investisseurs» à plus long terme, assure Oddo BHF.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse