
S&P a une perspective négative sur la moitié des banques européennes
S&P continue de voir rouge pour les banques européennes. Au cours des huit premiers mois de 2011, l’agence a dégradé 11 des 50 plus grands groupes bancaires, essentiellement de Grèce, d’Irlande, du Portugal, d’Italie et d’Espagne. Fortement exposé à sa filiale grecque Emporiki et aux dettes souveraines helléniques, Crédit Agricole SA figure dans la liste des établissements déchus. L’agence a aussi placé sous perspective «négative» la moitié de ces 50 banques, dont BBVA, BNP Paribas, Barclays, WestLB, Bank of Ireland ou National Bank of Greece. Aucune n’a de perspective positive.
Pour S&P, un accès restreint au financement de gros et une rechute en récession des grandes économies européennes constituent les plus grands risques pour l’industrie. Même si les banques ont amélioré leur liquidité réglementaire et leur capital pour respecter les futures règles Bâle 3, ces deux thématiques demeurent une faiblesse vu le contexte actuel de ralentissement en zone euro et de tension sur les marchés de financement.
Sous pression des régulateurs et des marchés, les banques pourraient, selon S&P, continuer à renforcer ces 2 à 3 prochaines années leurs fonds propres de base par rapport aux actifs à risque, en accélérant la réduction de leur effet de levier qui a déjà pris place en Europe dans les secteurs des entreprises et des ménages. Mais les efforts d’amélioration de la liquidité pourraient réduire leur rentabilité, notamment abaisser leurs marges d’intérêts nettes. D’autant plus que le cash et les titres d’Etat liquides offrent des rendements bas.
«Le ratio net de financement stable sous Bâle 3 pourrait accroître le coût de financement et influencer les taux sur les prêts à terme corporate et au détail», souligne S&P. Pour l’heure, sur la période allant de 2010 à la mi-2011, elle précise que la rentabilité opérationnelle avant impôts a atteint 19 à 20%, en hausse comparée à 2008-2009 mais en dessous des 25-40% observés durant les années du boom du crédit.
Alors que les provisions des pertes sur prêts réalisées par les banques n’ont atteint que 40 milliards d’euros en 2011, contre près de 190 milliards en 2009 et environ 130 milliards en 2010, l’agence n’écarte pas de nouvelles pertes sur crédit en cas de retour de la zone euro en récession. Les emprunteurs marginaux, qui ont profité ces trois dernières années d’extension ou de restructuration de prêts, seraient ainsi dans une situation plus délicate.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse