Rome promet de se plier aux exigences de la BCE pour économiser 20 milliards supplémentaires

Les nouvelles mesures doivent être adoptées la semaine prochaine. Objectif : atteindre l'équilibre budgétaire en 2013, avec un an d’avance
La rédaction

Devant 150 parlementaires revenus spécialement de vacances, le ministre de l’Economie italienne, Giulio Tremonti, a promis l’adoption, la semaine prochaine, de nouvelles mesures d’austérité. Le ministre a donné peu de détails sur leur contenu mais il a assuré qu’elles seront «très fortes». L’objectif est clair: atteindre l'équilibre budgétaire en 2013 au lieu de 2014. L’Italie doit ainsi ramener «le déficit de 3,8 à 3,9% cette année» à zéro en seulement deux ans, avec un effort réparti «moitié moitié» sur 2012 et 2013, a expliqué Giulio Tremonti.

Le ministre de l’Economie a reconnu que le gouvernement agit à la demande de Banque centrale européenne et de plusieurs de ses partenaires européens. Giulio Tremonti a admis avoir reçu la semaine dernière une lettre de la BCE, conditionnant son intervention sur le marché secondaire de la dette du pays à la mise en place de nouvelles mesures d’austérité.

Plusieurs pistes sont évoquées: réduire les coûts de sa bureaucratie, lancer un plan de privatisations, libéraliser l'économie, réformer les aides sociales et les retraites. Le gouvernement envisage aussi d’accroître la taxation des gains financiers d’un minimum de 12,5% à 20%, sauf sur les emprunts d’Etat. Le code du travail devrait également être assoupli. Il a aussi évoqué «des contributions de solidarité» sans plus de détails, sachant que le Premier ministre s’oppose à toute hausse de la pression fiscale. Autre mesure exclue: baisser les salaires de la fonction publique.

L’Italie a déjà adopté le mois dernier un plan d'économies de 48 milliards d’euros. Ces nouvelles mesures doivent permettre de trouver 20 milliards d’euros supplémentaires, sachant que la croissance de l’économie italienne reste anémique et pourrait souffrir de ce plan d’austérité. «Ce nouveau durcissement va sans aucun doute faire du mal à l'économie. La consommation des ménages va être nettement moins élevée», craint Fabio Fois, analyste chez Barclays Capital. Il envisage d’abaisser ses prévisions de croissance, qui sont pourtant déjà faibles: 1% en 2011 et 1,1% en 2012. Ces dix dernières années, la croissance moyenne de l’Italie n’a pas dépassé 0,3% par an, ce qui en fait l'économie au développement le plus lent de la zone euro.

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